Une enquête est en cours après qu'une femme ait subi des «blessures graves» lorsqu'elle a été menottée le mois dernier par deux agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Selon le Bureau des enquêtes indépendantes du Québec (BEI), la police a reçu un appel le 26 septembre à 15 h 13 concernant une femme près d'une école essayant apparemment de voir son enfant malgré des conditions légales interdisant tout contact.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Environ 20 minutes plus tard, deux agents sont arrivés sur les lieux.
«En même temps, l'autre parent est arrivé pour récupérer l'enfant», explique le BEI. «La personne s'est dirigée vers l'enfant [et] la police lui a informé qu'elle devait respecter certaines conditions et qu'elle pouvait être arrêtée si elle ne se conformait pas.»
Le bureau affirme que la femme est devenue agitée et agressive envers l'un des agents.
En conséquence, elle a été poussée au sol et menottée.
«Elle a ensuite mentionné avoir mal au cou», note le BEI.
Selon l'enquête, les deux agents ont alors placé la femme dans le véhicule de patrouille.
Ils l'ont ramenée chez elle et ont déclaré qu'ils la relâcheraient à condition qu'elle signe une promesse de comparaître.
«Les agents ont demandé à la personne de sortir du véhicule de patrouille», indique le BEI. «Elle a dit qu'elle ne pouvait pas sortir car elle avait mal au cou et des picotements dans les membres.»
Le BEI indique que les agents ont enlevé les menottes à la femme, l'ont sortie du véhicule et l'ont allongée par terre.
Ils l'ont laissée là et sont partis à 16 h 35.
«La personne est restée au sol sur le trottoir près de son domicile», rapporte le BEI.
Des voisins qui ont remarqué la femme au sol ont appelé une ambulance 15 minutes plus tard.
«La personne aurait déclaré qu'elle ne pouvait plus sentir ses membres», indique le BEI.
Deux jours plus tard, la police de Montréal a été informée que la femme était toujours à l'hôpital et devait subir une opération pour des «blessures graves».
Par conséquent, le dossier a été transféré au BEI.
Cinq enquêteurs ont été affectés à l'affaire.
Le média La Presse rapporte que la femme est paralysée et qu'elle était toujours à l'hôpital un mois après les événements.
Jusqu'à présent, CTV News n'a pas pu vérifier ces affirmations.

