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La famille de Daljinder Nahar ne sait pas combien de temps il lui reste, car le foie de l'homme de 43 ans est en train de le lâcher.
La famille d'un homme de l'ouest de l'île de Montréal souffrant d'insuffisance hépatique affirme qu'on lui refuse la possibilité d'une greffe du foie qui pourrait lui sauver la vie.
Ce contenu est une traduction d'un article de CTV News
Daljinder Nahar n'est pas admissible à une greffe à partir de la liste des donneurs en raison de ses antécédents de dépendance à l'alcool. Bien que sa famille et ses amis se soient manifestés pour offrir un don, les médecins refusent.
La famille de Nahar ne sait pas combien de temps il lui reste, car le foie de l'homme de 43 ans est en train de le lâcher.
«Il souffrait d'une grave dépression depuis le début. Il ne buvait que la nuit, seul dans sa chambre, pour l'aider à dormir. Et lentement, il est arrivé à un point où c'était trop», a déclaré le frère de Nahar, Kiranpal Nahar.
Pour cette raison, Daljinder s'est vu refuser un foie sur la liste des transplantations. Les directives médicales imposent six mois de sobriété avant qu'une personne puisse recevoir un foie.
«Nous ne sommes pas à la recherche de programmes pour donneurs décédés. Je comprends ce que les médecins disent en ce qui concerne la rareté des organes, a annoncé son frère. Mais nous sommes prêts à donner de notre propre famille».
Les membres de sa famille étant prêts à donner une partie de leur foie, les médecins de l'Hôpital général du Lakeshore ont fait des demandes. Mais la famille a affirmé que le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) a refusé de les aider, ce qui leur a donné l'impression d'être encore plus déçus par le système de soins de santé.
«Je ne sais pas pourquoi ils ne peuvent pas l'aider, d'autant plus qu'il s'agit d'un problème de santé mentale qui est passé inaperçu. Il a demandé de l'aide, mais n'en a reçu aucune. Il attendait toujours son parrain pendant tout ce temps et n'a jamais vu un thérapeute pour le suivre. Il a finalement trouvé un médecin de famille, ce qui a pris un certain temps», a déclaré Kiranpal.
«J'ai l'impression que le système nous a en quelque sorte laissé tomber».
Avec la vie de Daljinder en jeu, ils n'ont pas exclu une action en justice.
La décision de refuser une greffe d'un membre de la famille consentant manque de justification, selon l'avocat Patrick Martin-Ménard.
«Nous ne parlons pas ici de donneurs décédés, mais de donneurs vivants ; des membres de la famille qui interviennent pour sauver leurs proches. Sinon, ils ne donneront pas leur foie. Il ne s'agit donc pas de priver quiconque de la possibilité de recevoir un foie», a expliqué l'avocat.
Toutefois, selon les éthiciens médicaux, ces décisions ne sont pas aussi tranchées.
«Ce sont des zones grises», a souligné le Dr Eugene Bereza, médecin de famille et bioéthicien.
«Les gens peuvent avoir l'impression que c'est noir ou blanc. "Oh, je le veux, il peut le faire, nous en avons besoin, c'est disponible, faites-le": nous aimerions que ce soit aussi simple, mais nous sommes loin de la réalité de la complexité de la situation», a expliqué Mme Bereza.
Mais pour la famille, c'est une décision beaucoup plus simple.
«Je ferais n'importe quoi, c'est mon seul frère», a avoué Kiranpal.
CTV News a contacté le CHUM, mais celui-ci a déclaré qu'il ne ferait aucun commentaire sur le cas ou sur sa politique en matière de transplantation hépatique.