Début du contenu principal.
Les cas de COVID-19 continuent d’augmenter partout au pays, en particulier au Québec et en Ontario, et tout indique qu’une résurgence pourrait s’accélérer dans les prochaines semaines, surtout si Omicron remplace Delta.
La plus récente modélisation de l’Agence de la santé publique du Canada démontre que, d’ici la mi-janvier, les cas quotidiens de Delta, le variant dominant à l’heure actuelle, pourraient varier entre 2900 et 15 000 cas par jour, selon la diminution ou l’augmentation des taux de transmission.
Si Omicron devient le variant dominant, les cas pourraient exploser pour atteindre 26 600 cas par jour, selon les prévisions de la santé publique.
Les données préliminaires sur Omicron indiquent qu’il a le potentiel de se propager plus rapidement que le variant Delta qui, lui, était déjà plus transmissible que la souche initiale Alpha. La sévérité d’Omicron est cependant toujours à l’étude par la santé publique.
« J’en appelle à l’extrême vigilance et à la prudence parce que le variant Omicron pourrait prendre le dessus assez rapidement, et nous ne savons pas quel en sera l’impact sur les indicateurs de risque ou les capacités hospitalières », a averti l’administratrice en chef, la Dre Theresa Tam, lors d’une conférence de presse vendredi.
En date du 9 décembre, 87 cas confirmés d’Omicron avaient été signalés dans sept provinces et territoires, selon la santé publique. Les cas répertoriés étaient liés à des voyages à l’international ou à des voyageurs, et les personnes atteintes étaient soit asymptomatiques ou souffraient de symptômes légers.
Dans la dernière semaine, le Canada a vu une moyenne de 3300 cas quotidiens de COVID-19, surtout du variant Delta. Le groupe d’âge le plus touché concerne les enfants d’âge scolaire de 5 à 11 ans, qui sont admissibles au vaccin contre la COVID-19 depuis peu. Pour le moment, seulement 1 % d’entre eux sont pleinement vaccinés et 17 % ont reçu au moins une première dose de vaccin.
Les tests de dépistage aux aéroports ont augmenté de manière significative depuis que le gouvernement fédéral a annoncé qu’ils seraient obligatoires pour tous les voyageurs aériens, à l’exception de ceux en provenance des États-Unis. Mais ce ne sont pas tous les voyageurs qui doivent s’y soumettre pour le moment.
Le 30 novembre, date à laquelle les nouvelles mesures aux aéroports ont été annoncées, l’Agence de la santé publique réussissait à administrer environ 11 000 tests de dépistage par jour. En date du 9 décembre, le nombre avait augmenté à 17 000 tests par jour, soit une augmentation d’environ 50 %.
« La capacité nécessaire est de 23 000 tests pour tester tous les voyageurs aériens de pays autres que les États-Unis. Nous en sommes donc à mi-chemin », a déclaré le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, en conférence de presse vendredi.
À l’aéroport de Montréal seulement, le nombre de tests effectués par la santé publique avait augmenté de 2128 à 3033 par jour entre le 30 novembre et le 9 décembre. La hausse était semblable aux autres aéroports nationaux, soit de 2080 à 3130 tests par jour effectués à Vancouver, de 910 à 1460 tests effectués à Calgary et de 5232 à 8317 tests effectués à Toronto.
Le ministre Duclos a souligné que des compagnies privées seront appelées en renfort afin de parvenir à tester tous les voyageurs ciblés le plus rapidement possible. Il n’a pas voulu donner de date plus précise sur l’atteinte de cet objectif.
Le gouvernement fédéral a également l’intention d’envoyer des millions de tests rapides aux provinces et aux territoires qui en ont fait la demande à l’approche du temps des Fêtes.
Depuis le début de la pandémie, Ottawa en a commandé 95 millions, dont 86 millions qui ont été livrés aux provinces et aux territoires déjà. Or, la demande pour ceux-ci a augmenté de façon considérable. Certaines provinces distribuent des tests dans les entreprises ou les écoles, alors que d’autres les donnent directement aux particuliers.
« Pendant plusieurs mois, ces tests étaient largement sous-utilisés, mais pour le mois de décembre, les provinces souhaitent en recevoir autour de 35 millions. Cela représente à peu près cinq fois la quantité moyenne de tests utilisés au cours de la dernière année. Il s’agit d’une excellente nouvelle », s’est réjoui le ministre Duclos, vendredi.
« Comme nous avons toujours fait depuis le début de la pandémie, nous allons répondre aux demandes des provinces et des territoires et nous assurer que ces tests soient livrés à temps pour la période des Fêtes », a-t-il ajouté.