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La visite du ministre fait réagir.
L'idée du gouvernement du Québec de lancer des consultations publiques sur la survie des langues autochtones a reçu un accueil tiède à Val-d'Or aujourd'hui (lundi).
C'est à cet endroit que s'est tenue la première de quatre consultations en province.
Les éléments recueillis lors de ces rencontres serviront à un éventuel projet de loi.
Le ministre des Relations avec les Premières nations, Ian Lafrenière, a lancé la rencontre en tendant la main aux Premiers peuples.
Le chef de Lac-Simon, une communauté algonquine près de Val-d'Or, Lucien Wabanonik, a été répliqué de cette façon. Il sera suivi de la réponse du ministre Lafrenière:
«C'est inconcevable que le gouvernement du Québec légifère unilatéralement sur les langues des Premières nations sans notre consentement. On vous le dit aujourd'hui, c'est sans notre consentement.
«Il n'y a aucune intention écrite dans le ciel et aucune position ne sera prise tant qu'on ne vous a pas entendus. C'est pour ça qu'on fait des consultations avant même de penser à d'autres étapes.»
La suite de la rencontre a été beaucoup plus calme, mais tout aussi émotive, alors que plusieurs personnes ont donné des pistes de solutions ou ont raconté ce qu'elles ont vécu.
Dans l'ordre, Oscar Kistabish sur l'importance de parler la langue et Richard Kistabish sur la situation avant les pensionnats:
«Dans l'écriture, l'accent et le son ne sont pas là. Il faut enregistrer ce qu'on a à dire.»
«Nous étions totalement en contrôle avant de tout ce qu'on faisait et de tout ce qu'on transmettait. Et nous étions totalement heureux comme ça.»
Autre son de cloche du côté de Nancy Wiscutie Crépeau. La femme de Senneterre a étudié dans le système scolaire québécois:
«Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion d'apprendre ma langue. Les droits des Peuples autochotnes dans le système scolaire actuel devraient être davanagte pris en considération.»
Les trois autres consultations du genre auront lieu d'ici juin.