L'autorité britannique de régulation des organismes de bienfaisance a ouvert une enquête sur une association caritative africaine cofondée par le prince Harry, une semaine après la démission du prince et d'autres administrateurs en raison d'un différend avec la présidente de l'organisation.
L'organisme Sentebale, qui soutient les jeunes du Botswana et du Lesotho, est en proie à une controverse depuis la démission brutale de Harry le 26 mars, affirmant que la relation entre le conseil d'administration et sa présidente était irréparable.
La présidente, Sophie Chandauka, a ensuite accusé le prince d'avoir orchestré une campagne d'intimidation et de harcèlement pour tenter de la contraindre à démissionner.
La Commission de surveillance des associations caritatives a déclaré jeudi être en «contact direct» avec les parties des deux côtés afin de recueillir des preuves dans le cadre de son dossier de conformité.
«Conformément à sa mission statutaire, l'autorité de régulation se concentrera sur la question de savoir si les administrateurs actuels et anciens de l'association, y compris sa présidente, ont rempli leurs obligations et responsabilités en vertu de la loi sur les organismes de bienfaisance», a affirmé la commission dans un communiqué.
Mme Chandauka a critiqué Harry à plusieurs reprises lors d'une entrevue accordée à la chaîne Sky News dimanche, décrivant comment l'accord du prince avec Netflix avait perturbé une collecte de fonds prévue et comment un incident avec son épouse, Meghan, duchesse de Sussex, était devenu une source de friction.
Harry a cofondé Sentebale il y a près de 20 ans, en mémoire de sa défunte mère, la princesse Diana.
Il a dit espérer que la commission découvrira «la vérité» sur les raisons de sa démission de son poste de parrain de Sentebale.
«Ce qui s'est passé la semaine dernière est déchirant à voir, surtout lorsque des mensonges aussi flagrants blessent ceux qui ont investi des décennies dans cet objectif commun, a-t-il affirmé dans un communiqué. Personne ne souffre plus que les bénéficiaires de Sentebale.»
Carmel Gaillard, directrice générale de Sentebale, a déclaré que son équipe coopérerait à l'enquête.
«Nous continuerons également à travailler en étroite collaboration avec la présidente et le nouveau conseil d’administration pour assurer le bon fonctionnement de l’organisation, en gardant fermement à l’esprit les besoins des jeunes et des communautés que nous servons», a-t-elle soutenu.