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Une cinquantaine de personnes capturées par des hommes armés au Nigeria

Publié

(The Associated Press)

Des hommes armés ont enlevé une cinquantaine de personnes dans le nord-ouest du Nigeria, ont indiqué mardi des habitants et la police.

Parmi les personnes disparues, on compte plusieurs femmes et enfants de la région de Maradun, dans l'État de Zamfara, ont déclaré des habitants. 

Yazid Abubakar, porte-parole de la police de Zamfara, a confirmé que l'enlèvement avait eu lieu, mais n'a pas fourni plus de détails. 

Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de l'enlèvement, que les habitants ont imputé à des bandits connus pour leurs massacres et leurs enlèvements contre rançon. La plupart d'entre eux seraient d'anciens éleveurs en conflit avec des communautés sédentaires. 

Halliru Attahiru, un chef de communauté à Maradun dont la nièce fait partie des personnes enlevées, a affirmé que le raid des hommes armés a duré plus de deux heures. 

«Plusieurs femmes et petits enfants ont été kidnappés, a déclaré M. Attahiru. Le gouvernement n'a pas encore pris de mesures». 

Les hommes armés n’ont pas contacté les familles des personnes enlevées, a indiqué à l’Associated Press Tasiu Hamisu, un autre habitant dont les proches faisaient partie des personnes enlevées. 

«Il y avait une maison où 20 personnes ont été enlevées, a déclaré M. Hamisu. Les hommes armés ont agi en toute impunité, sans aucune présence de sécurité pour les repousser». 

Les enlèvements sont devenus courants dans certaines régions du nord-ouest du Nigeria, où des dizaines de groupes armés profitent de la faible présence des forces de l'ordre pour mener des attaques dans les villages et le long des routes principales. La plupart des victimes ne sont libérées qu’après le paiement de rançons qui s’élèvent parfois à des milliers de dollars.

En mars, plus de 130 écoliers ont été secourus après avoir passé plus de deux semaines en captivité dans l’État voisin de Kaduna. 

L’armée intensifie ses efforts pour répondre aux problèmes de sécurité dans les régions du nord du pays, a affirmé lundi le chef de l’armée nigériane, Olufemi Oluyede. 

L’enlèvement massif de 276 écolières de Chibok il y a dix ans a marqué le début d’une nouvelle ère de peur – avec près de 100 de ces jeunes filles qui sont toujours en captivité en 2024. 

Depuis les enlèvements de Chibok, au moins 1500 étudiants ont été kidnappés, les groupes armés y trouvant un moyen lucratif de financer d’autres crimes et de contrôler les villages de la région du nord-ouest du pays, riche en minéraux, mais peu surveillée par la police.