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Une carcasse de rorqual était à la dérive dans le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Contrecœur, a-t-on appris jeudi. Il a été récupérée vendredi matin et a été livrée à la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal pour une nécropsie.
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Il s’agit vraisemblablement de l’un des deux petits spécimens aperçus à Montréal il y a deux semaines.
Une évaluation de la carcasse de l’animal doit être effectuée prochainement pour confirmer qu’il s’agit bel et bien de l’animal vu dans la métropole, affirme Robert Michaud, président du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM).
La carcasse, retrouvée et sécurisée, mesure près de 5 mètres. Elle allait être remorquée et transportée vers la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal à Saint-Hyacinthe, vendredi, où l’équipe du Dr Stéphane Lair allait en faire un examen détaillé.
La présence de baleines dans la portion fluviale du Saint-Laurent est un événement rare. Les chercheurs tenteront d’en apprendre un peu plus sur les causes possibles de ces incursions en eaux douces, un milieu connu pour être hostile aux baleines vivant en milieu marin et les causes de la mort de cet animal.
Un guide de pêche, Ronald Gosselin, a publié des photos sur les réseaux sociaux d'un spécimen marin sans vie, flottant dans le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Contrecœur. Il estime qu'il s'agit de l'un des deux petits rorquals déjà aperçus dans le secteur.
«Je l'ai vu à la hauteur du port à Contrecoeur vers 10h00 ce matin. J'étais dans mon bateau et je remontais avec mes “chums” pour faire une autre descente de pêche au doré et au large j'ai aperçu quelque chose, les gars avaient fait une farce ce matin comme quoi on trouverait peut-être les baleines, et il y avait une forme bizarre. Nous sommes allés voir et c'était bien ça», a-t-il raconté en entrevue avec La Presse Canadienne.
«Elle flottait. On était dans 50 pieds d'eau. Elle flottait entre les bouées vertes et rouges et elle dérivait avec le courant.» Le courant est assez «puissant à cette hauteur du fleuve Saint-Laurent», a-t-il souligné.
M. Gosselin dit faire quelque 80 sorties de pêche tous les ans et ce n'était pas sa première rencontre avec des cétacés: «Dans ma vie j'ai vu deux ou trois baleines, dont une qui était échouée à Contrecoeur. Ils l'avaient sortie et ça ne sentait pas bon. J'ai vu plusieurs phoques morts. J'en ai aussi vu des vivants qui ont mangé mon doré», s'est-il esclaffé.
«C'est sûr que je vais me faire tirer la pipe et que je vais en entendre parler», a conclu le sexagénaire, convaincu que cette histoire de pêche inusitée le suivra longtemps.
Depuis le 17 mai dernier, il n’y a plus eu de mise à jour sur les deux petits rorquals qui avaient été aperçus dans les eaux de Montréal.
Aux dernières nouvelles, les membres du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM) tentaient toujours de les chercher.
Une équipe de bénévoles avait été déployée pour surveiller ces baleines, espérant que les mammifères allaient retourner en aval vers le parc marin du Saguenay—Saint-Laurent.
Cette aire marine protégée, située à l'embouchure du fjord de la rivière Saguenay, abrite des centaines d'espèces.À l’origine, le GREMM n'avait pas très bon espoir de retrouver les baleines encore en vie si elles restaient dans la région montréalaise du fleuve Saint-Laurent, car les petits rorquals ne sont pas bien adaptés à l'eau douce.
Pour les plus récentes nouvelles touchant le grand Montréal, consultez le Noovo Info.
Le premier petit rorqual a passé six jours à nager sur place près du rivage de l’Île Sainte-Hélène. Le deuxième a passé trois jours dans le chenal Le Moyne, avant de disparaître.
Selon le RQUMM, ils semblaient avoir des comportements similaires, en nageant sur place contre le courant.
Le GREMM encourage la population à signaler toute observation de mammifère marin entre Montréal et Québec, et de faire preuve de prudence lors de la navigation sur les eaux du fleuve.
Il est possible de suivre l'évolution de l'état des rorquals sur le site Baleines en direct mis sur pied par le GREMM.
Vendredi matin, la carcasse a été retrouvée à l'île Saint-Ours, près de Contrecoeur, et remorquée jusqu'à Lanoraie, où elle a été chargée dans un camion de transport. L'objectif était de l'envoyer à Saint-Hyacinthe pour une nécropsie pratiquée par l'équipe du Dr Stéphane Lair, professeur titulaire de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal.
Selon ce que le GREMM a indiqué sur son site Baleines en direct, la nécropsie devait être pratiquée rapidement et des détails pourraient être fournis d'ici la fin de la journée de vendredi.
Avec la nécropsie, les chercheurs tenteront d'en apprendre un peu plus sur les causes possibles des incursions en eaux douces, un milieu connu pour être hostile aux baleines vivant en milieu marin, et les causes de la mort de cet animal.
Avec les informations de la Presse canadienne