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Les résultats des élections de mi-mandat pourraient avoir un impact profond sur les deux dernières années de la présidence de Joe Biden.
Les électeurs américains qui n’ont pas encore exercé leur droit de vote sont convoqués aux urnes mardi, mais ils devront visiblement être patients pour obtenir les résultats officiels.
Les responsables de campagne et les observateurs politiques avertissent les Américains qu’ils ne connaîtraient probablement pas le résultat final avant la fin de la semaine.
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La popularité croissante du vote anticipé, une réalité de longue date aux États-Unis, mais jamais plus que depuis la pandémie de COVID-19, complique le processus de dépouillement.
Cela rappelle des souvenirs de 2020 dans des États clés, comme la Pennsylvanie, où la course du contrôle du Sénat pourrait se jouer.
Brendan McPhillips, le directeur de campagne du candidat démocrate au Sénat, John Fetterman, a prévenu ses partisans que les résultats définitifs seront connus dans plusieurs jours.
M. McPhillips note également que les républicains pourraient revendiquer une victoire prématurée étant donné que les bulletins de vote déposés le jour même de l’élection, qui sont souvent plus républicains, sont comptés en premier.
«Les républicains préparent déjà le terrain pour potentiellement répandre de fausses théories du complot sur le probable “mirage rouge” du traitement des bulletins de vote en Pennsylvanie», a souligné M. McPhillips dans un message aux partisans.
Plus de 1,4 million de bulletins de vote par correspondance ont été demandés en Pennsylvanie cette année, a-t-il ajouté -- 70 % d’entre eux par des démocrates, contre 20 % par des républicains.
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«Nous nous attendons à ce que les votes en personne biaisent les républicains et que les votes par correspondance biaisent fortement les démocrates -- comme ils l’ont fait en 2020», a-t-il ajouté.
M. McPhillips s’inquiète d’une répétition de ce qui s’est passé il y a deux ans, lorsqu’une forte présence républicaine le jour des élections a contribué à alimenter l’impression d’une victoire républicaine, et plus tard, les allégations de Donald Trump selon lesquelles l’élection lui aurait été volée.
D’autres, dont le département américain de la Justice, craignent que les soi-disant «observateurs de bureaux de vote» dans des États comme la Géorgie, l’Arizona et la Floride ne soient déterminés à décourager les gens d’exercer leur droit de vote.
La division du département de la Justice qui surveille les droits civils a déclaré lundi qu’elle superviserait les bureaux de vote dans 64 comtés de 24 États pour garantir «le respect des lois fédérales sur le droit de vote».
«Depuis l’adoption de la Loi sur les droits de vote de 1965, la division des droits civils a régulièrement surveillé les élections sur le terrain dans les États du pays pour protéger les droits des électeurs», a déclaré le département dans un communiqué.
«La division des droits civils recevra également les plaintes du public à l’échelle nationale concernant d’éventuelles violations des lois fédérales sur le droit de vote par l’intermédiaire de son centre d’appels.»
Bienvenue au jour des élections aux États-Unis en 2022.
Les démocrates, secoués par des vents violents contraires, dont l’inflation, la peur de la criminalité et l’impopularité du président, martèlent l’argument de la démocratie dans leurs discours.
«Je comprends que la démocratie ne semble pas être une priorité absolue en ce moment, surtout quand on s’inquiète de payer les factures», a reconnu l’ancien président Barack Obama lors d’un rassemblement samedi à Philadelphie.
«Mais quand la vraie démocratie s’en va -- nous l’avons vu tout au long de l’histoire, nous l’avons vu dans le monde entier -- quand la vraie démocratie s’en va, les gens sont affectés. Cela a de réelles conséquences», a-t-il soutenu.
Comme en 2020, la Pennsylvanie est au centre de l’univers politique aux États-Unis, avec une course serrée entre M. Fetterman et le candidat républicain, le docteur Mehmet Oz.
Alors que MM. Obama et Biden vantaient M. Fetterman et le candidat au poste de gouverneur Josh Shapiro, Donald Trump lui-même galvanisait ses propres troupes à Latrobe lors d’un rassemblement perçu comme annonciateur de sa propre candidature à la prochaine élection présidentielle.
Il a testé sur la route un nouveau surnom pour son rival, le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, l’appelant «DeSanctimonious» («moralisateur»). Il n’a pas expressément confirmé sa candidature, mais selon le «New York Times», il devrait le faire d’ici la fin du mois.
Le contrôle de la Chambre des représentants est largement perçu comme une course gagnée d’avance pour les républicains. Mais la course demeure serrée pour le Sénat. Et la Pennsylvanie est loin d’être le seul champ de bataille qui pourrait déterminer l’équilibre des pouvoirs au Capitole.
M. Trump s’est également rendu lundi dans l’Ohio, où l’investisseur en capital-risque et auteur J.D. Vance rivalise avec le membre du Congrès Tim Ryan, qui n’a pas caché sa volonté de soutenir les impulsions protectionnistes de l’ancien président.
En Arizona, la candidature de la républicaine Kari Lake pour devenir gouverneure a consommé beaucoup d’oxygène politique et l’a propulsée sur la scène nationale, alimentant les spéculations selon lesquelles elle pourrait se retrouver sur un ticket présidentiel avant longtemps.
Les sondages suggèrent que Mme Lake garde une courte avance sur sa rivale démocrate, la secrétaire d’État de l’Arizona Katie Hobbs, tandis que du côté du Sénat, le sénateur Mark Kelly tente de s’imposer contre le républicain Blake Masters.
Dans le Nevada voisin, le républicain Adam Laxalt semble devancer la sénatrice démocrate sortante Catherine Cortez-Masto, bien que, comme dans la plupart des États clés, son avance reste dans la marge d’erreur.
Et si les résultats des élections de mi-mandat ne seront pas clairs avant plusieurs jours après la fermeture des bureaux de vote mardi soir, cela pourrait prendre encore plus de temps si la course se décide en Géorgie.
Là-bas, les sondages suggèrent que le sénateur Raphael Warnock est au coude à coude avec Herschel Walker, un ancien joueur de football qui reste dans la course malgré une longue liste de controverses notamment sur l’avortement.
La loi de l’État de Géorgie exige un second tour dans le cas où aucun candidat n’obtiendrait au moins 50 % des voix, ce qui semble probable compte tenu de la présence du candidat libertarien Chase Oliver sur le bulletin de vote.
Le second tour en Géorgie aurait lieu le 6 décembre.