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«Je me sentais très mal parce que j'étais seul.»
Un nouvel arrivant ukrainien a été dépouillé de presque tous ses biens, alors qu'il passait trois jours à l'aéroport Pearson de Toronto.
Vitali Laktionov a atterri à l'aéroport la semaine dernière. Comme il n'avait nulle part où aller, il est resté sur place. Il raconte que pendant qu'il dormait, quelqu'un lui a volé presque tout ce qu'il possédait, à l'exception de son téléphone.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Je me sentais très mal parce que j'étais seul, que je ne parlais pas bien l'anglais, que je n'avais pas d'amis et que je n'avais pas de parents dans cette ville», a-t-il raconté.
Ses vêtements, son passeport et ses documents ont tous été volés. Une organisation de l'aéroport l'a mis en contact avec Grassroots Response to the Ukrainian Crisis (GRUC), un groupe de la région de Waterloo qui aide les nouveaux arrivants à trouver un logement, des documents, un emploi et un soutien communautaire.
«Ils nous l'ont envoyé et nous avons entamé les démarches pour que tous les documents soient rétablis et qu'il reçoive des vêtements», a expliqué Stephanie Goertz, fondatrice du groupe.
M. Laktionov vit présentement dans une maison à Cambridge avec quelques autres nouveaux arrivants ukrainiens.
«C'est parfait parce que nous sommes tous Ukrainiens. C'est mon peuple», a-t-il dit en souriant.
Il fait partie des 850 personnes que la GRUC a aidées au cours des deux dernières années.
«Les services d'aide à l'installation que nous pensions ou espérions leur apporter ne les ont pas aidés à s'installer au Canada», a déploré Mme Goertz.
Le groupe possède une douzaine de propriétés dans la région de Waterloo, avec plusieurs personnes vivant dans chacune d'entre elles.
En l'absence de financement gouvernemental, il se tourne vers la communauté pour obtenir une aide financière. Une page GoFundMe a été lancée dans l'espoir de collecter 200 000 $ pour financer davantage de logements locatifs dans la région de Waterloo et au-delà.
«Ainsi, nous pouvons avoir de l'argent sur notre compte en banque, ce qui nous permet de louer d'autres propriétés et d'aller dans les communautés pour aider à construire ces espaces incroyables», a dit Mme Goertz.
«Nous leur fournissons des vêtements, de la nourriture et des cours d'anglais, le tout en l'espace de deux ou trois semaines. Il y a donc beaucoup d'énergie autour de nos maisons.»
Le 31 mars, le gouvernement fédéral a fixé une date limite pour les nouveaux arrivants ukrainiens.
Selon le site web du gouvernement, c'est le dernier jour où ils peuvent entrer au Canada et bénéficier des mesures spéciales et des divers soutiens offerts dans le cadre de l'Autorisation de voyage d'urgence Canada-Ukraine.
Pour cette raison, Mme Goertz a indiqué qu'il y a un afflux de personnes qui arrivent maintenant et qui cherchent des maisons. Beaucoup n'ont nulle part où aller.
«Il y a des gens qui ont commencé à vivre et à travailler dans d'autres pays, comme la Pologne et la République tchèque, et qui ont essayé de s'en sortir », a-t-elle ajouté. «Et ils essaient toujours de le faire, mais ils se demandent alors: "J'ai vraiment du mal à m'en sortir. Le Canada est-il une meilleure option?"»
«Il y a beaucoup de remous pour essayer de savoir quelle direction ils vont prendre pour le reste de leur vie et cette date limite approche rapidement.»