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Un rassemblement a eu lieu lundi midi devant le bureau du ministre de l’Immigration, Marc Miller, à Montréal pour soutenir un couple de septuagénaires d’origine indienne, qui font face à l’expulsion vers leur pays d’origine.
Rajvinder Kaur et Randhir Singh vivent depuis huit ans à Montréal. Ils ont quitté l'Inde à la suite de violences politiques au Punjab.
«Nous avons vécu un cauchemar en Inde, y compris l'arrestation de mon mari, qui a été torturé», a expliqué Mme Kaur lors d’un entretien accordé à CTV.
«Pour moi, retourner en Inde, c’est la mort», a lancé M. Singh, qui est actuellement en traitement pour un syndrome de stress post-traumatique et qui souffre de dépression. Sa santé mentale s'est encore plus détériorée depuis que le couple a reçu des ordres d'expulsion, dit-on.
Leur demande de statut de réfugié a été refusée par le gouvernement fédéral et ils devront quitter le pays le 12 août prochain.
Voyez le récapitulatif de Lili Mercure dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Les organismes Solidarité sans frontière et SADAC - South Asian Diaspora Action Collective s'opposent à cette expulsion et demandent l'aide de la population ainsi que celle du ministre Miller. Ils soutiennent que les vies de Mme Kaur et M. Singh sont menacées dans leur pays, «où la violence contre les sikhs et d'autres minorités est en hausse sous le leadership autoritaire du premier ministre Narendra Modi et son parti au pouvoir, le Bharatiya Janata (BJP)».
Une demande humanitaire, soutenue par des dizaines de membres de la communauté, a été déposée et est en cours de traitement. Le couple est représenté par l'avocat Stewart Istvanffy, qui a également réagi lors du rassemblement.
«Nous demandons au ministre de l'Immigration d'accepter la demande de résidence permanente pour des raisons humanitaires de Rajvinder Kaur et Randhir Singh au lieu de les déporter dans un environnement hostile où ils ne peuvent pas simplement vivre dans une autre région du pays sans être suivis par la police de sécurité du parti au pouvoir», fait-on savoir sur le groupe Facebook.
Malgré tout, le couple a réussi à s'intégrer dans la communauté montréalaise et s'y est attaché. Mme Kaur s'implique notamment à la bibliothèque de Parc-Extension et au sein de l’organisme Afrique au Féminin.
Une pétition est également disponible en ligne pour aider le couple à se faire entendre.
Avec les informations de Lili Mercure pour Noovo Info