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Les temps sont difficiles pour beaucoup d'entrepreneurs, et surtout ceux qui opèrent des entreprises de services. Larry Foisy, directeur du Centre d'arts martiaux Larry Foisy à Sherbrooke, lance un cri du coeur et met en lumière les enjeux vécus par des centres d'activité physique comme le sien.
Père de famille et « renshi » aux multiples talents, Larry Foisy a souhaité partager son témoignage dans une lettre ouverte envoyée aux médias.
M. Foisy est à la tête d'un centre d'arts martiaux traditionnels en plus d'une entreprise spécialisée en vente d'équipements d'arts martiaux, d'entraînement et de produits thérapeutiques. La situation de la COVID-19 affecte ainsi directement ses deux entreprises. « Nous avons perdu plus de 75% de nos membres depuis le début de la pandémie et seulement 1% est revenu au retour en présentiel », indiqué-t-il.
Pour son dojo, cela représente un recul de 7 ans sur son évolution normale.
Avec l'espoir de redresser la situation en 3 ou 4 ans, le propriétaire de l'école de karaté affirme avoir redoublé d'efforts pour attirer à nouveaux des passionnés d'arts martiaux vers son entreprise.
Les dernières mesures sanitaires annoncées quant à la fermeture des centres d'activité physique ont sans doute chamboulé ses plans. « Cette annonce nous frappe de plein fouet, car elle vient ébranler les membres restants qui avaient la flamme que nous aurons peine à maintenir virtuellement. Pour bien illustrer notre situation, comprenez qu'il nous faut un grand bassin d'inscriptions afin de rentabiliser un dojo », peut-on lire dans sa lettre.
Plusieurs parents ont pu remarquer les bénéfices des arts martiaux sur leurs enfants ainsi que sur eux-mêmes, affirme-t-il.
« En temps de pandémie mondiale, les habitudes que nous transmettons, telles que la méditation, l'introspection et l'alimentation équilibrée, s'avèrent encore plus utiles afin de passer au travers. »
DES EFFORTS QUI NE PORTENT PAS FRUIT
En septembre dernier, il a entrepris plusieurs démarches pour s'adapter au contexte actuel, dont des cours virtuels, des campagnes publicitaires pour les quatre clubs, l'augmentation du nombre de cours pour débutants, l'ajout de professeurs pour supporter cette augmentation ainsi que des abonnements de courte durée, entre autres.
Malgré ces efforts, les moindres symptômes grippaux ou encore les éclosions dans les milieux scolaires ont fait diminuer le taux de rétention du dojo à son plus bas depuis l'ouverture du centre il y a 15 ans.
Ce dernier souligne que son centre d'arts martiaux a pu avoir accès à quelques programmes d'aide financière. Toutefois, cela ne suffira pas pour maintenir en activité son entreprise pendant encore longtemps.
Depuis le début de la pandémie, Larry Foisy débourse sans arrêt pour pouvoir faire le métier qu'il aime et qui le passionne. « J'envie actuellement tous mes collègues qui pratiquent les arts martiaux dans des gymnases communautaires, pour qui la pratique des arts martiaux n'est qu'un revenu d'appoint. Si la situation perdure, je me verrai dans l'obligation de faire de même », conclut-il.