Un autre oiseau rare a été repéré dans une région inattendue du Québec.
Le Tangara vermillon hiverne habituellement dans les régions tropicales de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud, mais une femelle d'un jaune éclatant a passé du temps à Laval.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
La photographe Lori Bellerdine a aperçu cette beauté insaisissable et l'a qualifiée de cadeau.
«Je suis très heureuse de l’avoir aperçu, c'est vraiment un sentiment de bonheur et c’est la joie de mon métier», a lancé Mme Bellerdine.
Les ornithologues ont commencé à enregistrer les observations du Tangara sur la plateforme eBird à la mi-novembre.
«C'est un oiseau rare, car il ne niche pas au Québec», explique l'ornithologue Joël Coutu. «Le Tangara vermillon est essentiellement une espèce des États du Sud. Ces oiseaux rares, que vous voyez apparaître, se perdre à cause de la migration, ce n'est pas nouveau, cela se produit depuis des centaines d'années. C'est juste qu'aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, c'est beaucoup plus facile de les repérer.»
Il est plus facile de partager les nouvelles, mais pour obtenir une photo, il faut encore de la patience, explique Mme Bellerdine, debout dans la neige, son trépied et son long objectif prêts à l'emploi.
«Nous avons attendu longtemps et nous avons eu de la chance qu'elle vienne. C'est un oiseau rare. Nous sommes tellement heureux de l’avoir vu», a-t-elle déclaré.

Récemment, Lori Bellerdine a également aperçu une autre espèce inhabituelle au cimetière du Mont-Royal.
«Il s'agissait d'un Solitaire de Townsend, un oiseau très rare. Il y avait beaucoup de monde, il ou elle est resté(e) là pendant un bon moment», dit-elle.

Selon l'ornithologue Joël Coutu, le changement climatique peut être un facteur qui expliquerait pourquoi ces oiseaux se sont perdus.
«Les conditions météorologiques vont affecter certains itinéraires de migration et si l'on considère ce qui s'est passé cette année en Amérique du Nord avec les incendies de forêt et certaines tempêtes tropicales, ce pourrait être le facteur important», a mentionné M. Coutu.
Il doute cependant que le Tangara vermillon aperçu à Laval survive à l'hiver.
«Il est très difficile pour les espèces tropicales de survivre à nos hivers», a ajouté M. Coutu.
Pour les ornithologues qui sortent explorer, c'est le bon moment.
«Si l'on considère que 75 à 80 % des oiseaux ne sont plus là parce qu'ils ont migré, c'est une bonne période pour les ornithologues. Ils peuvent voir certaines espèces et n'ont pas besoin de dépenser des centaines de dollars en allant en Arizona pour les observer.»
Les personnes qui souhaitent enregistrer leurs observations d'oiseaux et contribuer au Recensement canadien des oiseaux de Noël peuvent le faire sur le site d'Oiseaux Canada jusqu'au 5 janvier.
Autres observations récentes d'oiseaux rares au Québec
Un Moineau friquet (Passer montanus) a été repéré dans Lanaudire et a attiré des ornithologues de toute la région.
Cet oiseau est originaire d'Eurasie, mais il existe une petite colonie près de Saint-Louis (MO).

Un jeune Tyran à longue queue a attiré des dizaines d'ornithologues au Technoparc de Dorval, près de l'aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau, juste avant que la neige ne s'installe en 2021.
Cet oiseau est originaire du sud des grandes plaines.

Un étonnant et rare canard mandarin a été aperçu dans un parc de Laval. Originaire d'Asie, l'oiseau coloré a été vu au parc Foret du ruisseau Sainte-Rose.
Il pourrait s'agir du même canard qui s'est échappé d'une ferme de l'Ontario.

-Avec les informations de Christine Long pour CTV News


