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Un nouveau rapport indique que les refuges ne sont pas conçus pour répondre aux besoins en matière de santé physique ou mentale.
Un nouveau rapport indique que les refuges ne sont pas conçus pour répondre aux besoins en matière de santé physique ou mentale du nombre croissant de personnes âgées sans-abri.
L'auteur principal, la Dr Jillian Alston, affirme que les personnes sans-abris vieillissent plus rapidement que celles qui sont hébergées en raison de facteurs tels que le stress continu et l'incapacité de gérer correctement les problèmes de santé chroniques.
L'article, publié ce matin dans le Journal de l'Association médicale canadienne, révèle que de nombreuses personnes sans-abris sont considérées comme des personnes âgées dès l'âge de 50 ans.
Dr Alston, gériatre à l'hôpital St Michael's de Toronto, affirme que les refuges ne disposent pas du soutien essentiel dont les personnes âgées ont souvent besoin, notamment le stockage des médicaments ou le soin approprié des plaies.
Les personnes âgées ayant des problèmes de mobilité courent également un risque accru de chute et celles ayant des déficiences cognitives risquent d'être victimisées dans les refuges.
Dr Alston affirme que le vieillissement de la population, la crise du logement abordable et les changements dans la vie – comme perdre un partenaire, se blesser ou dépendre d'un revenu réduit – contribuent tous à l'augmentation du sans-abrisme chez les personnes âgées.
Les mesures visant à empêcher les personnes âgées d'être dans la rue, y compris des logements supervisés intégrant des soins médicaux, de santé mentale et de toxicomanie, constituent selon elle une grande partie de la solution, a-t-elle déclaré dans une entrevue.
«Nous ne devons pas considérer les soins de santé comme étant distincts du logement et le logement comme étant distinct des soins de santé, a-t-elle soulevé. Ils sont si étroitement liés.»
L'article analyse la question de l'itinérance chez les personnes âgées sur la base des observations cliniques des auteurs ainsi que d'une revue de plusieurs études.
De nombreuses personnes sont devenues des personnes âgées alors qu'elles étaient dans la rue, mais il y a aussi de nombreuses personnes âgées qui deviennent sans-abris pour la première fois lorsqu'elles sont plus âgées, a ajouté Jillian Alston.
Une personne âgée peut être «isolée socialement et développer alors des troubles cognitifs et commencer à arrêter de payer ses factures, puis être expulsée et ensuite envoyée au refuge», a-t-elle expliqué.
Elle a ajouté que certaines personnes âgées se retrouvent sans domicile fixe alors qu'elles sont sur des listes d'attente pour des soins de longue durée.
«J'ai vu un certain nombre de personnes (dans des refuges) qui avaient plus de 80 ans. J'en ai vu – pas beaucoup – mais j'en ai vu qui avaient plus de 90 ans», a-t-elle indiqué.
«Je pense qu'en tant que société, nous pouvons faire mieux.»
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