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Le conseil de Ville de Saguenay se réunira à 17 h 30 lundi soir pour demander à Québec de déclarer l'état d'urgence à La Baie. La mairesse de Saguenay, Julie Dufour, est convaincue qu'un autre glissement de terrain se produira.
« La question n'est pas à savoir s'il y aura ou pas un glissement de terrain, ça, c'est clair. La question qu'on doit se poser c'est quand. Je vous dirais qu'on est dans une course contre la montre entre l'humain et la nature. C'est ce que les experts sont en train de faire, comment on peut stabiliser ces talus, quels travaux peuvent être faits. »
Selon les expertises réalisées au cours de la fin de semaine, les autorités anticipent un autre mouvement de sol. Deux digues d'asphalte concassée ont été aménagées sur la 6e rue et sur l'avenue du Port pour limiter les dégâts.
Ce sont plus de 190 résidents qui sont désormais évacués, à la suite du glissement de terrain qui a emporté une maison lundi dernier. Les sinistrés sont rencontrés en début d'après-midi lundi pour connaître les programmes d'aide disponibles. La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, a affirmé lundi matin que l'aide financière pourrait être revue à la hausse en raison de l'inflation, ce qu'a confirmé le premier ministre François Legault en après-midi.
La fin de semaine a été éprouvante pour les 53 familles qui ont dû quitter leur résidence précipitamment.
Après 28 ans à vivre sur la 9e avenue, Thierry Coup-Fabiano et son épouse ont appris sur les réseaux sociaux samedi soir devoir évacuer leur domicile.
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En plein déménagement de l'un de leur fils et séjournant la moitié du temps chez leur autre fils depuis le glissement de terrain de lundi dernier, le couple était absent lorsque la Ville a tenté de le contacter. Thierry Coup-Fabiano affirme avoir reçu des messages sur le répondeur de la ligne fixe pendant la semaine, messages qu'il n'a pu écouter.
Certains résidents évacués ont d'ailleurs profité de leur rencontre avec la Ville dimanche pour exiger une meilleure communication. Quant à lui, Thierry Coup-Fabiano ne voit pas d'un mauvais oeil la place des réseaux sociaux dans cette situation.
« Dans les conditions actuelles, j'ai trouvé que les réseaux sociaux ont fait leur travail. »
Ignorant s'il pourra un jour réintégrer son domicile, Thierry Coup-Fabiano s'y résigne et entrevoit la suite avec optimisme.
« C'est un grand désarroi, c'est toutes que des émotions qu'on vit. Je suis un ancien militaire et j'ai changé souvent de place. Chaque fois qu'il y a un départ, il y a un renouveau qui se présente. »
Les offres d'aide se multiplient sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, plusieurs citoyens se mobilisent pour proposer aux sinistrés de les héberger. D'autres suggèrent de s'occuper de leurs animaux de compagnie ou encore de prêter main forte au déménagement à l'aide de leur camion et de leur remorque.