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«Comment on peut appliquer un règlement qu’on ne nous a pas expliqué?»
En date du 15 juillet, le gouvernement du Québec exige de certaines catégories de RPA de mettre en place des dispositifs pour contrer l'errance.
Selon le Regroupement québécois des résidences pour aînés, plus d’une centaine de résidences seraient toujours non-conformes.
Parmi elles, on retrouve la résidence La Cité Fleurie de Sherbrooke, qui doit installer un dispositif prévenant le personnel des ouvertures de chacune de ses portes extérieures. Pour la directrice de la résidence, Caroline Sénécal, ces ajouts, qui viennent avec des frais, ne seraient pas utiles pour l’ensemble du bâtiment.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette dans la vidéo liée à l’article.
Elle donne en exemple une porte donnant accès à un espace pour fumer. «J’ai beaucoup de gens qui viennent fumer ou juste s’asseoir. Ce que ça implique, c’est qu’à chaque fois qu’on va activer le système […] ça va sonner et on va devoir déplacer quelqu’un pour vérifier pourquoi ça a sonné», explique-t-elle.
Mme Sénécal indique que l’installation de ces dispositifs risque de coûter environ 7000 $.
Pour le porte-parole du Regroupement québécois des résidences pour aînés, Hans Brouillet, le règlement reste vague et difficile à appliquer.
«Comment on peut appliquer un règlement qu’on ne nous a pas expliqué? Pour lequel il n’y a pas de détails qui ont été fournis?», se demande-t-il. M. Brouillet estime à environ 40 millions $ la somme nécessaire pour équiper toutes les RPA de la province.
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, plusieurs RPA contactées par Noovo Info décrient justement ces sommes.
À voir dans le reportage de Louis-Matthieu Corneau.