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Le centre pourra traiter annuellement plus de 150 000 tonnes de contenants, d'emballages et d'imprimés.
Le centre de tri de matières recyclables le plus automatisé du Québec est désormais en activité. La nouvelle installation de l'est de Montréal doit servir de modèle pour la transformation des infrastructures de tri dans la province au cours des prochaines années.
Le centre opéré par Matrec, une division de GFL, pourra traiter annuellement plus de 150 000 tonnes de contenants, d'emballages et d'imprimés. Il compte sur un nombre important d'équipements à la fine pointe de la technologie par lesquels circulent les matières, rendant le travail de tri plus efficace. L'infrastructure a été conçue pour traiter de 15 à 20 % du tonnage de la collecte sélective du Québec.
Le nouveau centre a été inauguré vendredi après-midi en présence du ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette. Mais il est officiellement fonctionnel depuis le début janvier, au moment où la réforme de la collecte sélective est entrée en vigueur dans la province.
Il s'agit du premier centre de tri modernisé du Québec avec la technologie la plus avancée à l'échelle canadienne, évoque la dirigeante de l'organisme nouvellement responsable du système de la collecte sélective dans la province.
«Pour nous, ça va aussi être un laboratoire afin de s'assurer qu'on puisse développer un réseau de centres de tri performant pour bien gérer la matière que les citoyens mettent dans leur bac de récupération», a dit Maryse Vermette, PDG d'Éco Entreprises Québec.
Dans ce nouveau centre montréalais, les machines font une grande partie du travail de tri. La vingtaine de trieurs qui y oeuvrent — qui sont appelés par l'entreprise «agents de la qualité» — s'affairent davantage à «la finition», explique Carl D'Astous, directeur de projets spéciaux chez Matrec.
L'efficacité du processus est grandement améliorée avec un système de pré-tri automatisé et une dizaine de trieurs optiques permettant de distinguer les matières dès leur arrivée.
«La quantité de matières qu'un trieur optique peut trier, contrairement à un trieur, c'est deux mondes complètement différents», a relaté M. D'Astous, lors d'une visite guidée des installations avec les médias, vendredi.
Le bâtiment compte aussi deux lignes de procédé assurant la continuité des opérations même en cas de bris. Chacune d'elles peut recevoir 26 tonnes de matières à l'heure.
Le contrat pour concevoir, fabriquer et installer le système de tri a été octroyé à Machinex, une entreprise de Plessisville dans le Centre-du-Québec, qui exporte son expertise ailleurs dans le monde.
La construction a pris un peu moins d'un an et a été entièrement financée par le secteur privé. Le gouvernement québécois a, pour sa part, précisé les règles entourant la qualité et les débouchés des matières qui seront reprises par les «valorisateurs», a indiqué le ministre Charette.
Selon le vice-président régional de Matrec-GFL, Yazan Kano, l'ouverture du nouveau centre «devient aujourd'hui un modèle pour l'avenir du tri du Québec».
Il s'agit d'«un premier jalon» en vue de mettre à niveau les centres de tri du Québec, souligne de son côté Mme Vermette.
«Le Québec a besoin d'évoluer au niveau des infrastructures de tri. Il y a eu peu d'investissement dans les dernières années. On se retrouve alors avec des infrastructures de tri qui doivent être optimisées et améliorées», a-t-elle décrit.
Des projets de modernisation sont à prévoir au cours des prochaines années. De nouvelles installations sont aussi appelées à voir le jour. Éco Entreprises Québec a d'ailleurs annoncé l'automne dernier la construction d'un nouveau centre de tri en Estrie, dont l'ouverture est prévue en janvier 2028.
Le Québec compte un total de 21 centres de tri actuellement.