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Un lien entre l’autisme et le Tylenol? Trump recommande aux femmes enceintes d'éviter d'en consommer

«Il y a manifestement quelque chose d'artificiel qui ne va vraiment pas.»

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(AP )

Le président américain Donald Trump a vivement déconseillé lundi les femmes enceintes de prendre du paracétamol (Tylenol), un antalgique largement utilisé et recommandé, assurant qu'il était «peut-être associé à un risque très accru d'autisme».

«N'en prenez pas», a répété le républicain lors d'un événement à la Maison-Blanche dédié à l'autisme, un trouble neurodéveloppemental complexe aux multiples causes.

Le secrétaire américain à la Santé, Robert F. Kennedy Jr., a longtemps promis de trouver la cause de l'autisme et suggère depuis longtemps qu'il est lié aux vaccins, sans preuve scientifique. 

Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, l'autisme est un trouble neurologique et développemental caractérisé par des perturbations dans la transmission des signaux cérébraux qui entraînent des comportements, une communication, des interactions et un apprentissage atypiques.

Le Tylenol est fabriqué par la société de produits de santé Kenvue, qui s'est séparée de Johnson & Johnson JNJ.N en 2023. Des versions génériques de l'acétaminophène sont également disponibles.

Un groupe représentant les obstétriciens et gynécologues du Canada affirme avoir examiné les données probantes sur l'innocuité du Tylenol pendant la grossesse et maintient que cet analgésique est sécuritaire.

La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) a réexaminé sa position à la lumière de rapports remettant en question l'existence d'un lien entre l'utilisation d'acétaminophène pendant la grossesse et l'autisme chez les enfants. 

La SOGC affirme, dans une déclaration publiée lundi, qu'il n'existe aucune preuve causale reliant l'exposition prénatale à l'acétaminophène à certains troubles neurodéveloppementaux.

«Aucune raison» de vacciner les nourrissons contre l'hépatite B

Le président Donald Trump a aussi plaidé pour changer le calendrier vaccinal des enfants américains, assurant notamment qu'il n'y avait «aucune raison» de vacciner les nourrissons contre l'hépatite B, se faisant ainsi écho de théories antivaccins.

«L'hépatite B se transmet par voie sexuelle. Il n'y a aucune raison de vacciner contre l'hépatite B un bébé qui vient à peine de naître. Je dirais donc d'attendre que le bébé ait 12 ans et soit bien développé, puis de le vacciner contre l'hépatite B», a ainsi assuré le républicain.

La vaccination des nouveau-nés contre l'hépatite B est recommandée aux États-Unis comme dans de nombreux autres pays en raison notamment de la possibilité que l'enfant soit contaminé par sa mère lors de la grossesse ou l'accouchement. 

-Avec des informations de La Presse canadienne et de l'AFP