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Une juge a déclaré que l'administration agissait sans réfléchir à ses décisions.
L'administration du président américain Donald Trump doit pour l'instant cesser ses licenciements pendant la paralysie du gouvernement, a ordonné mercredi un juge fédéral de San Francisco.
La juge de district américaine Susan Illston a émis cette ordonnance d'urgence après que les agences fédérales ont commencé vendredi à émettre des avis de licenciement visant à réduire la taille de l'administration fédérale. Ces renvois s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par l'administration républicaine de M. Trump pour accroître la pression sur les législateurs démocrates alors que la paralysie du gouvernement se poursuit.
Me Illston a déclaré que l'administration agissait sans réfléchir à ses décisions.
La Fédération américaine des employés du gouvernement et d'autres syndicats fédéraux avaient demandé à la juge une ordonnance restrictive temporaire empêchant l'administration de publier de nouveaux avis de licenciement et d'appliquer ceux déjà envoyés. Les syndicats ont assuré que ces licenciements constituaient un abus de pouvoir visant à punir les travailleurs et à faire pression sur le Congrès.
L'ordonnance de Me Illston intervient alors que la fermeture du gouvernement, qui a débuté le 1er octobre, entre dans sa troisième semaine. Les législateurs démocrates exigent que tout accord de réouverture du gouvernement fédéral réponde à leurs revendications en matière de santé. Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a prédit que la paralysie pourrait devenir la plus longue de l'histoire, affirmant qu'il «ne négocierait pas» avec les démocrates tant qu'ils n'auront pas suspendu ces revendications.
L'administration Trump finance l'armée et poursuit sa répression de l'immigration, tout en supprimant des emplois dans les secteurs de la santé et de l'éducation, notamment dans l'éducation spécialisée et les programmes périscolaires. Donald Trump a expliqué que les programmes privilégiés par les démocrates sont ciblés et «ne reviendront jamais, dans de nombreux cas». Dans un dossier judiciaire, l'administration a avisé prévoir de licencier plus de 4100 employés répartis dans huit agences.
Les syndicats affirment que ces avis de licenciement constituent une tentative illégale de pression politique et de représailles, fondée sur le faux postulat selon lequel une interruption temporaire du financement prive le Congrès de l'autorisation des programmes des agences.
Le gouvernement affirme que le tribunal de district n'est pas compétent pour statuer sur les décisions d'emploi prises par les agences fédérales.