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Un coroner va examiner les circonstances entourant le décès d’un homme de 70 ans qui attendait dans une ambulance stationnée à l’hôpital de Trois-Rivières. Il devait être pris en charge par le personnel de l’établissement.
Un coroner va examiner les circonstances entourant le décès d’un homme de 70 ans qui attendait dans une ambulance stationnée à l’hôpital de Trois-Rivières. Il devait être pris en charge par le personnel de l’établissement.
Le patient est mort après avoir attendu près de 2 heures dans le véhicule. Il aurait fait un arrêt cardiaque durant ce long délai.
Le CIUSSS Mauricie-Centre du Québec, qui a confirmé le décès, déplore ce qui s’est passé. La directrice des services professionnels au CIUSSS souligne que les faits seront examinés et le dossier remis entre les mains du coroner.
«On ne souhaite pas ça pour nos familles, on ne souhaite pas ça pour soi-même, on ne souhaite pas ça pour nos usagers. C’est certainement quelque chose qu’on trouve déplorable. Comme organisation on s’assure d’aller vérifier les faits. À chaque fois qu’on a un dossier comme celui-là qui survient, c’est mis dans les mains du coroner», a mentionné la Dre Marianne Lemay, directrice des services professionnels au CIUSSS-MCQ.
Selon le syndicat des paramédicaux, le patient attendait d’être pris en charge par l’établissement depuis au moins 1h40. Le syndicat pointe directement du doigt la direction du CIUSSS-MCQ et le gouvernement.
«La situation qui s’est produite hier est liée à l’incapacité de l’hôpital de prendre en charge les patients dus au manque de personnel, à la surcharge de travail des infirmières. Elles ne sont pas capables de prendre tous les patients donc la faute ne leur revient pas. Ça revient au CIUSSS et au gouvernement», a avancé Richard Fournier, v.-p. de la Coopérative des Ambulanciers de la Mauricie.
Les ambulanciers avaient déjà fait une sortie publique en janvier dernier pour dénoncer l’attente et la congestion d’ambulances au CHAUR.
«C’est de la frustration parce qu’il y a deux semaines, on en avait parlé dans les médias de la problématique. Est-ce que le décès aurait pu être évité ? Peut-être pas. Ça ne change pas que l’hôpital à tous les outils pour prendre les prises de sang, faire les analyses et trouver le problème dans cette situation-là. Donc, si une prise en charge rapide aurait été faite, peut-être que le patient aurait pu être sauvé et ne serait pas décédé seul dans un garage d’hôpital. Il y a une famille qui a perdu un être cher. Le réseau de la santé est sérieusement en train de s’effondrer», a ajouté M. Fournier.
Entretemps, le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé attend des explications de la part du CIUSSS.
Avec la collaboration d’Olivier Caron et de Jessica Jutras, journalistes Noovo info.