Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a déclenché une enquête sur la mort d’un homme inuk, qui a été abattu mardi soir par des policiers à Kangiqsualujjuaq au Nunavik. Selon les informations obtenues par Noovo Info, la victime avait 35 ans. Mark R. Annanack était recherché par les autorités.
M. Annanack se serait évadé d'une cellule détention où il se trouvait pour des infractions en matière de conduite en état d'ébriété, notamment.
Vers 22h30, les policiers l'auraient localisé à l’intérieur d’une tente derrière une résidence. Ils auraient essayé d’entrer en contact avec lui. Du poivre de cayenne aurait été utilisé pour le faire sortir de la tente. Il serait sorti de la tente armée d’une arme blanche et se serait dirigé vers les policiers. Un policier aurait d’abord utilisé une arme à impulsions électriques avant qu’un autre policier n'ouvre le feu.
L’homme aurait été transporté dans un centre de santé où son décès a été constaté.
L’école primaire du village de 1000 personnes est demeurée fermée mercredi en raison des événements.
Des dizaines de personnes se sont aussi rassemblées pour observer une minute de silence.
Kangiqsualujjuaq est situé à environ 160 km au nord-est de Kuujjuaq, et est le village le plus à l’est du Nunavik.
Cinq enquêteurs du BEI sont chargés de faire la lumière sur cette affaire qui n’est pas sans rappeler la mort de Joshua Papigatuk, tué par balle à Salluit le 4 novembre dernier, il y a presque six mois jour pour jour.
Des manifestations avaient secoué tout le Nunavik à la suite du drame pour que justice soit rendue. Le ministre fédéral des Relations Couronne-Autochtones de l’époque, Gary Anandasangaree, avait déclaré que la mort de Joshua Papigatuk mettait en évidence le racisme systémique dans le système de justice.
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