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EN IMAGES | Une maison emportée par un impressionnant glissement de terrain à Sainte-Monique

Trois autres maisons ont été évacuées de manière préventive.

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Une maison a été emportée par un important glissement de terrain survenu mercredi matin à Sainte-Monique, dans le Centre-du-Québec. L’incident n’a fait aucun blessé. 

«La maison n'était pas occupée au moment du glissement de terrain, a affirmé le directeur régional, au ministère de la Sécurité publique du Québec pour la région de Mauricie-Centre-du-Québec, Sylvain Gallant. Donc, on n'appréhende pas qu'il y ait de victimes à ce moment-ci, ce qui est une bonne nouvelle.»

L'homme qui se trouvait dans la maison qui a été emportée était sorti prévenir ses voisins au moment du glissement de terrain, selon ce qu'il a raconté à Radio-Canada.

Selon la municipalité, le glissement de terrain survenu vers 6 h a emporté la route du rang Haut-de-l'Île.

Noovo Info (Noovo Info)

Trois autres maisons ont été évacuées de manière préventive, a précisé M. Gallant. «Il n'y a pas de réintégration qui sera prévue aujourd'hui. Ça, c'est certain.»

La cause du glissement de terrain n’a pas encore été confirmée par la Sécurité publique. «Trop tôt pour se prononcer sur les raisons précises de ce mouvement de terrain là, mais on sait qu'il y a eu quand même beaucoup de pluie dans les dernières journées», a avancé M. Gallant.

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Dans un avis à la population, la municipalité de Sainte-Monique a fait savoir que les pompiers «sont sur les lieux pour assurer la sécurité». 

Quatre familles sinistrées

Les familles vivant dans quatre résidences du secteur ont été évacuées et prises en charge par la Croix-Rouge.

«Il n'y a pas de réintégration qui sera prévue aujourd'hui. Ça, c'est certain», a affirmé le directeur régional au ministère de la Sécurité publique du Québec pour la région de Mauricie-Centre-du-Québec, Sylvain Gallant.

La cause du glissement de terrain n'a pas encore été confirmée par la Sécurité publique. «Trop tôt pour se prononcer sur les raisons précises de ce mouvement de terrain là, mais on sait qu'il y a eu quand même beaucoup de pluie dans les dernières journées», a avancé M. Gallant.

Un secteur à risque

Si l'agriculteur André Lemire a affirmé qu'il a rapidement compris ce qui se produisait mercredi matin, c'est parce «qu'il y a toujours eu des éboulis» dans ce secteur, ou il vit depuis une cinquantaine d'années.

Il a raconté à La Presse Canadienne qu'il y a longtemps, des propriétaires terriens enfouissaient «du bois, des roches et des chars dans la rivière pour empêcher des éboulis».

 

Plusieurs agriculteurs du secteur ont confirmé à La Presse Canadienne qu'ils constatent depuis longtemps que des morceaux de terre déboulent, sur le flanc des collines qui longent la rivière.

«On est à risque d'éboulis des deux côtés de la rivière Nicolet» a expliqué la mairesse de Sainte-Monique, Denise Gendron.

«Il y a des zones plus à risque, qui sont en rouge, d'autres en jaune ou en orange» et «les maisons ont été bâties bien avant qu'on ait ces cartes-là. Même ici dans le village, il y a une grande partie qui est à risque», a ajouté Mme Gendron, alors qu'elle recevait des sinistrés à l'Hôtel de Ville.

«On est construit sur l'ancienne mer de Champlain, il y a des argiles très sensibles» et «comme il y a eu beaucoup de pluies dernièrement...»

En 1955, des maisons s'effondraient «comme des châteaux de cartes»

Le 12 novembre 1955, un important glissement de terrain avait emporté une partie de la ville de Nicolet, à une douzaine de kilomètres de l'affaissement de terrain de mercredi matin.

«Tout commença lorsque la station-service qui dominait la berge escarpée de la rivière se disloqua et fut emportée dans ce qui semblait être une vague de boue. Tour à tour, on vit des maisons s'effondrer comme des châteaux de cartes avant qu'un bosquet de majestueux pins ne glisse lui aussi dans la coulée d'argile», peut-on lire dans un résumé du magazine Cap-aux-Diamants, qui traite de l'histoire du Québec.

Selon les archives de Radio-Canada, 2000 résidents avaient été évacués à l'époque et cette catastrophe avait causé trois décès et des pertes matérielles évaluées à 7 millions de dollars.

Le ministre responsable du Centre-du-Québec, André Lamontagne, a écrit sur le réseau social X que ses «meilleures pensées sont avec la communauté».

Il a précisé qu'une équipe technique des pompiers de Trois-Rivières a été déployée, tandis que des spécialistes du ministère des Transports et de la Mobilité durable sont impliqués.

M. Lamontagne a dit suivre la situation de près avec le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, et le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel.

Sainte-Monique, une petite municipalité de la MRC de Nicolet-Yamaska, compte environ 500 habitants. 

Eliot Tremblay

Eliot Tremblay

Journaliste