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Un gang attaque une petite communauté en Haïti, tuant un enseignant

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c9d2b6d6d6b4bf0d458a1f02d1404bc0e2d6b20b6e0107ccf83478e8e83a8f9d.jpg Des personnes déplacées par la violence des gangs passent du temps dans un abri de fortune à Port-au-Prince, en Haïti, le mercredi 17 septembre 2025. (AP Photo/Odelyn Joseph)

Un gang haïtien a attaqué une petite ville au nord-ouest de Port-au-Prince, tuant et kidnappant des personnes en plus d'incendier des bâtiments, tandis que la violence des gangs ravage le pays caribéen.

Des hommes armés ont ouvert le feu dans les rues de Bassin Bleu vers midi jeudi, tuant au moins un enseignant d'une école secondaire, selon le chef local Rodlet Jean Baptiste, s'exprimant sur les ondes de Caraïbes FM.

Cette vague de violence a semé la panique au sein de la communauté, les membres du gang ayant incendié le commissariat de police et plusieurs bâtiments publics et privés, ainsi que pillé une coopérative de crédit.

M. Baptiste a imputé l'attaque au gang Kokorat San Ras, qui a une forte emprise sur la région. La Police nationale haïtienne n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires ni d'informations supplémentaires sur l'attaque.

Selon un récent rapport des Nations unies, «Kokorat San Ras, malgré ses effectifs limités, est également un gang très brutal» qui opère dans la région de l'Artibonite. Sa vingtaine de membres ont «commis des actes d'une extrême violence, forçant les populations à abandonner de vastes étendues de terres cultivées et menaçant la production agricole».

Il s'agissait de la première attaque de cette ampleur dans cette communauté, largement épargnée par la montée de la violence des gangs qui ravage Haïti. Ces attaques brutales contre les communautés rurales sont devenues de plus en plus fréquentes à mesure que les gangs étendent progressivement leur emprise sur le pays.

La semaine dernière, des hommes armés ont lancé un cocktail Molotov sur un véhicule blindé de la police, tuant trois personnes aux abords de la capitale haïtienne. Quelques jours auparavant, des dizaines de personnes avaient été massacrées dans un petit village de pêcheurs, ce qui, selon un responsable local, «souligne l'urgence d'une intervention efficace de l'État».

Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a condamné ces attaques, se disant «alarmé par le niveau de violence qui secoue Haïti».

Toutefois, les efforts déployés pendant des années par les parties prenantes de l'ONU et les dirigeants mondiaux, notamment une mission de police internationale, pour endiguer les gangs ont largement échoué à réduire la violence.