Une femme dit avoir été victime de mépris de genre de la part d’un évaluateur lors d’un examen de conduite et montre du doigt la réaction de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
Partageant son histoire à Noovo Info, Florence Pelland-Goyer raconte avoir décidé de mettre fin à son examen après que son évaluateur a employé des mots qui l’ont «blessée et choquée».
«Il a dit: Monsieur, Madame ou peu importe comment vous voulez vous faire appeler», a-t-elle témoigné. «Je m’appelle Florence Pelland-Goyer, il avait mon nom et mon genre en main.»
À la suite de cette altercation, la dame dit avoir mis fin à son examen et a demandé des excuses à l’examinateur. «Il a refusé», a-t-elle lancé.
Mme Pelland-Goyer reproche à l’homme d’avoir utilisé un ton «méprisant, bête et sec» à son endroit.
«Il ne me regardait pas dans les yeux. Le pire scénario qu’on peut imaginer, c’était ça.»
Elle se souvient d’avoir dénoncé la situation à une cheffe d’équipe sur place. Une gestionnaire l’aurait rappelée le jour même et lui aurait dit que l’évaluateur aurait fait preuve «de maladresse».
«Ce n’était pas de la maladresse, c’était mal intentionné», a répliqué Mme Pelland-Royer. «Ce que je trouve dommage, c’est que c’est une forme de paresse. Je comprends que je ne peux pas être la personne la plus féminine au monde, mais on met les normes de la féminité dans une case.»

De son côté, la SAAQ mentionne à Noovo Info que des formations sur la diversité de genre est offerte aux employés.
Mme Pelland-Goyer affirme d’ailleurs que la cheffe de division lui a dit que l’évaluateur a pourtant réagi comme ça, car «il avait eu préalablement des formations quant à la diversité». «Selon moi, il n’a pas réussi ses cours», a-t-elle ajouté.
La SAAQ soutient prendre «les mesures nécessaires» lors de ce genre de situation. «L’employé concerné est rencontré et/ou un rappel est fait à l’attention de l’ensemble des évaluateurs.»

