Début du contenu principal.
«Il a été convenu de transférer ces deux enquêtes distinctes au Bureau des enquêtes indépendantes», déclare le service de police.
Le Service de police de Québec (SPVQ) confirme qu'un de ses policiers aurait commis des infractions criminelles dans au moins deux dossiers qui font actuellement l'objet d'enquêtes en lien avec de la brutalité policière.
Par conséquent, c'est le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) qui prendra charge de ces deux dossiers.
«Considérant le caractère exceptionnel des événements et après discussion avec le ministère de la Sécurité publique, il a été convenu de transférer ces deux enquêtes distinctes au Bureau des enquêtes indépendantes», était-il indiqué dans un communiqué du SPVQ, lundi.
Geneviève Guilbault, vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, a confirmé le transfert dans un communiqué publié après l’annonce du SPVQ.
«Ma responsabilité est de m'assurer de maintenir un lien de confiance fort entre nos citoyens et nos policiers, a souligné Mme Guilbault. Le Service de police de la Ville de Québec a conduit son enquête interne de manière diligente, ce qui l'a amené à me faire part d'allégations relatives à des infractions criminelles possibles. Je demande donc au Bureau des enquêtes indépendantes de les examiner, tel que prévu dans la Loi sur la police. »
«Je salue la célérité et la rigueur avec lesquelles le SPVQ a agi dans ce dossier», a-t-elle renchéri.
Dans le cadre des trois enquêtes précédant cette annonce du SPVQ, cinq policiers ont été suspendus «parce qu’ils ont pris part aux évènements de façon plus rapprochée», disait le directeur du SPVQ, Denis Turcotte, la semaine dernière.
Après la diffusion d’une première vidéo de l’arrestation violente d’un citoyen noir de 18 ans du nom de Pacifique Niyokwizera, au tournant des mois de novembre et de décembre dernier, quelques autres vidéos d’interventions musclées de la police de Québec ont fait surface et provoqué la tenues d’enquêtes à l’interne.
La décision de suspendre les agents a été prise «sur la base de la pré-analyse [des séquences vidéo], de leur rapport (d’intervention) et de leur implication».
L’un des policiers suspendus aurait participé aux trois incidents controversés faisant l’objet d’une enquête.