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Un cycliste entre en collision avec un ours et subit plusieurs blessures
«La dernière chose que j'ai vue de l'ours avant l'accident, c'est lui qui courait.»
Kevin Milner, un cycliste originaire de la Colombie-Britannique, effectuait un virage sur un sentier de North Vancouver lundi soir dernier lorsqu'il est entré en collision avec un autre usager de la route qui traversait devant lui…
La collision, qui l’a projeté en l'air et lui a causé une fracture de l'omoplate, une contusion cardiaque et d'autres blessures, n'impliquait pas une voiture ou un autre cycliste. Son vélo avait percuté de plein fouet un ours noir.
«La dernière chose que j'ai vue de l'ours avant l'accident, c'est lui qui courait. Je pouvais voir ses muscles lorsqu'il traversait la route, et je l'ai juste heurté derrière l'omoplate, puis j’ai été projeté par-dessus lui», a raconté M. Milner, qui s'attend à ce que le temps de guérison soit de six semaines.
L'accident du cycliste est une chose plutôt inhabituelle sur le sentier. Les autorités préviennent toutefois qu’avec l’arrivée du printemps, les ours de la province sortent de leurs tanières et les rencontres avec les humains sont donc en augmentation. Shelley Fiorito, une coordinatrice communautaire au sein du district régional d'Okanagan-Similkameen, au sud de la Colombie-Britannique, a affirmé que son téléphone est déjà plein de personnes partageant leurs interactions avec les ours.
«Nous avons eu quelques périodes de chaleur ces dernières semaines, donc tout devient agréablement vert dans la vallée», a expliqué Mme Fiorito.
«Les ours sortent de leur tanière et cherchent de la nourriture et des sources d'eau.»
Mme Fiorito a ajouté que des catastrophes naturelles telles que les incendies de forêt et les inondations peuvent également affecter les déplacements de la faune dans la région, entraînant ainsi davantage de rencontres potentielles avec les ours.
Le district a indiqué que les interactions entre les humains et les ours ont atteint des niveaux record en 2022.
Les statistiques du Service des agents de la conservation de la Colombie-Britannique montrent quant à elles que 479 ours noirs ont été tués par ses agents au cours de l'année dernière.
Mme Fiorito a mentionné qu'une augmentation des observations d'ours pourrait être liée à l'augmentation du nombre de personnes travaillant à domicile à la suite de la pandémie, ce qui ajoute des déchets alimentaires dans les poubelles pouvant attirer les animaux.
«Les déchets sont un gros problème, mais les mangeoires à oiseaux, en particulier les graines pour oiseaux, sont un repas très riche en calories pour les ours qui cherchent à reconstituer leur graisse corporelle», a-t-elle avancé.
Les ours ont un odorat cinq fois plus développé que les chiens, a rapporté le district dans un communiqué de presse. Afin d’éviter de rencontrer un ours, il est conseillé de congeler les déchets alimentaires malodorants, de retirer les mangeoires pour oiseaux et de stocker tous les déchets dans un endroit sécurisé.
Ellie Lamb, directrice des relations communautaires pour la société Get Bear Smart, a révélé que les ours sont actifs en mai, car les mères ours font découvrir à leurs oursons les lieux de pêche et les terrains de recherche de nourriture.
«Cela peut être n'importe où dans son territoire où elle vit et elle apprend à ces jeunes ours comment survivre, à qui faire attention», a expliqué Mme Lamb.
Une prudence supplémentaire est nécessaire en présence de mères ours, a-t-elle ajouté. Les randonneurs qui rencontrent des ours sur un sentier forestier devraient leur laisser de l'espace en s'écartant du sentier et en laissant les ours passer, avec un vaporisateur anti-ours à portée de main, estime-t-elle.
«Je recommande de ne pas avoir peur d'eux et de simplement les respecter et de leur donner de l'espace», a expliqué Mme Lamb, dont l'organisation vise à réduire au minimum le nombre d'ours tués à la suite d'interactions avec des humains.
De son côté, le cycliste Kevin Milner n'avait pas cette option dans les fractions de seconde précédant sa collision avec l'ours, qui, selon lui, semblait indemne alors qu'il grignotait de l'herbe après leur collision.
Il estime que cette rencontre douloureuse est tout simplement malchanceuse.
«C'est une situation difficile à éviter. Je veux dire, si vous conduisiez votre voiture et qu'un ours ou un cerf sautait sur l'autoroute, il y a seulement tant que vous pouvez faire, n'est-ce pas?»