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Parler de santé mentale est difficile, mais essentiel. C’est le message qui est envoyé par le clown thérapeutique, Guillaume Vermette, qui s’est fait bannir d’une école pour avoir abordé le sujet du suicide durant l’une de ses conférences sur la persévérance et la santé mentale.
M. Vermette a partagé son histoire dans une publication Facebook. Il raconte qu’il s’est fait bannir d’une école — qu’il ne nomme pas — parce que la direction a jugé que le suicide n’est pas un sujet qui doit être abordé avec des adolescents.
«Ce que je comprends de la situation, c’est que la direction et certains intervenants de l’école n’ont pas aimé que soudainement après ma visite… plusieurs élèves demandent de l’aide. Alors, ils me pointent comme le responsable de leur souffrance. Personnellement, je suis fier de ces jeunes qui ont fait preuve de courage pour aller demander de l’aide. Bravo!» peut-on lire dans la publication de M. Vermette.
Les internautes ont fortement réagi à cette histoire. La quasi-totalité d’entre eux est d’accord avec le message du clown thérapeute: l'importance de parler de santé mentale.
L’une de ces personnes est la Dre Céline Lamy, qui a accepté l’invitation de Noovo Info pour en discuter davantage.
«Ce qui me trouble, c’est cette idée reçue qui circule depuis la nuit des temps, qui dit ''que de parler de suicide avec un adolescent ou évoquer avec lui des idées suicidaires lui donnerait l'idée de passer à l’acte”», a soutenu la Dre Lamy en entrevue avec l’animatrice Lisa-Marie Blais.
Selon Dre Lamy, qui est pédopsychiatre, la réalité est tout le contraire. «Il est très important de pouvoir aborder la question du suicide et des idées suicidaires avec les ados», ajoute-t-elle.
Malheureusement, l’histoire de Guillaume Vermette est un exemple que le suicide demeure actuellement un sujet tabou et souvent incompris.
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Tout comme M. Vermette, Dre Lamy se réjouit qu’une telle présentation puisse encourager les jeunes à consulter.
«Je trouve effectivement très positif qu’après ce genre de conférence, des ados aient le courage d’aller voir des adultes pour leur dire: “Je ne vais pas bien et j’ai besoin d’aide”», exprime-t-elle.
M. Vermette termine sa publication en indiquant qu’au lieu de le faire reculer, cette situation lui donne plutôt la motivation de persévérer.
«Cette direction, qui a voulu me chicaner, vient plutôt de raviver ma motivation à continuer de donner cette conférence et de brasser la cage des directions d’école que je croise sur mon chemin chaque semaine», a-t-il conclu.
Voyez l'entrevue intégrale dans la vidéo.