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Cet arrêté ferait en sorte d’empêcher les travailleurs de prendre leurs congés ou leurs vacances et de forcer un quart de travail obligatoire de 12 heures dans certains établissements.
Pendant que le ministre Christian Dubé annonçait mardi en conférence de presse que le personnel de la santé positif à la COVID-19 et asymptomatique pouvait se présenter au travail quand même, en Mauricie, on vit une situation jamais vue auparavant.
Ce sont plus de 650 travailleurs de la santé qui ont été retirés du réseau par mesure préventive alors qu’ils avaient contracté la COVID-19, une situation qui génère son lot de maux de tête pour la santé publique qui devait déjà, comme à bien des endroits, composer avec un manque de personnel.
La situation est si critique, que le CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec a demandé un arrêt ministériel au gouvernement, une décision qui ferait en sorte d’empêcher les travailleurs de prendre leurs congés ou leurs vacances et de forcer un quart de travail obligatoire de 12 heures dans certains établissements. On n’écarte pas la possibilité d’étendre cette mesure si le besoin se fait sentir.
Pourtant, les syndicats mentionnent depuis plusieurs mois déjà que leurs membres étaient épuisés avant la pandémie et qu’ils le sont encore davantage maintenant. Ils ramènent à l’avant-plan le fait que le gouvernement met une pression pratiquement insoutenable sur le personnel, qui n’a, selon eux, absolument aucune marge de manœuvre.
Marie-Josée Hamelin, la présidente du Syndicat de la santé en Mauricie rencontrait ses membres mardi pour les préparer à la situation, mais déjà, elle questionnait le calcul effectué par le ministère de la Santé pour garder des travailleurs en poste.
Dans un échange de messages, elle n’a pas caché qu’elle n’était «pas du tout en faveur» avec cette mesure.
Un triste record n’attend pas l’autre dans la région, alors que les plus récentes données font état de 3500 cas actifs, ce qui est trois fois plus qu’à pareille date l’an dernier, alors qu’on tournait autour de 1000 cas actifs. C’est par-dessus tout le nombre d’hospitalisations qui inquiète puisque 47 lits sont disponibles au total dans les quatre hôpitaux de la région et déjà, on dépassait les 42 ce matin, ce qui laisse craindre le pire pour les prochains jours.