Des militants ont fait exploser une puissante voiture piégée devant le quartier général des forces de sécurité paramilitaires du Pakistan, mardi, tuant au moins 10 personnes et en blessant 30 autres.
Avant de faire exploser leur véhicule, les six assaillants sont sortis et ont engagé une intense fusillade avec les soldats, selon la police de Quetta, dans le sud-ouest du pays. Les assaillants auraient tous été tués.
Selon les habitants du secteur, l'explosion était si puissante qu'elle a été entendue à des kilomètres à la ronde. Des ambulances se sont précipitées sur les lieux et les secouristes ont transporté les blessés vers les hôpitaux.
Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de l'attaque dans l'immédiat, mais les soupçons se portent sur des groupes séparatistes qui prennent souvent pour cible les civils et les forces de sécurité dans la province du Baloutchistan.
Selon le ministre provincial de la Santé, Bakhat Kakar, le nombre de victimes pourrait encore augmenter.
Sur les images diffusées par les chaînes de télévision locales et celles captées par des caméras de surveillance, on peut voir une voiture s'arrêter devant le portail du complexe paramilitaire.
Une explosion suit et des coups de feu sont entendus après le souffle. Les fenêtres des bâtiments environnants ont été brisées et les voitures à proximité ont également été endommagées, selon les images.
Le ministre en chef du Baloutchistan, Sarfraz Bugti, a condamné l'attaque, affirmant que les forces de sécurité avaient riposté et tué les six assaillants.
«Les terroristes ne peuvent pas briser la détermination de la nation par des actes lâches, et les sacrifices de notre peuple et de nos forces de sécurité ne seront pas vains», a affirmé M. Bugti dans un communiqué.
Cette dernière attaque survient quelques semaines après qu'un kamikaze s'est fait exploser à l'extérieur d'un stade près de Quetta, alors que les partisans d'un parti nationaliste quittaient un rassemblement, tuant au moins 13 personnes et en blessant 30 autres.
Le Baloutchistan est depuis longtemps le théâtre d'une insurrection, avec des groupes tels que l'Armée de libération du Baloutchistan, déclarée illégale, qui réclament l'indépendance vis-à-vis du gouvernement central.