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Le député d'Abitibi-Témiscamingue, Sébastien Lemire, accueillera à son domicile une famille de cinq Ukrainiens, dans les prochaines semaines.
Cette décision provient de sa conjointe, Émilie Auclair, qui a mis le député bloquiste devant le fait accompli. Ces ressortissants devraient arriver à la fin avril, si tout va bien au niveau de la documentation requise.
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Pour Sébastien Lemire, il est important de faire la distinction entre une décision personnelle et humaine et un geste à caractère politique.
«À la base, c'est effectivement une initiative de ma conjointe. Ce qu'il se passe en Ukraine nous interpelle. On s'est posé la question sur ce qu'on peut faire. Émilie a pris l'initiative. Évidemment, le bureau de député va offrir des services, mais ce sont vraiment deux choses que je veux aborder de façon très distincte. La famille qui s'en vient ici, on ne sait pas dans quel état elle sera. Assurément qu'elle a le droit à une vie privée.», a mentionné M. Lemire.
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Accueillir cinq ressortissants n'arrivera pas sans son lot de défis, croit Émilie Auclair, qui demeure malgré tout fébrile.
«On le sait, le panier d'épicerie explose. C'est un petit stress. Ça coûtait déjà un bras, mais peut être que ça va nous en coûter deux. On a la chance à Rouyn-Noranda d'avoir une communauté qui a envie d'aider. La décision était prise après cinq minutes. Tant mieux si on peut faire partie des gens qui ont aidé à traverser cette atrocité-là en Ukraine», a soutenu la conjointe de M. Lemire.
Sur la sphère politique maintenant, Sébastien Lemire ne pouvait pas s'empêcher d'écorcher au passage le gouvernement libéral de Justin Trudeau sur la gestion des dossiers.
«Je suis très sensible à la question des délais. S'il y a des gens qui attendent dans des camps de réfugiés ou ailleurs, c'est parce qu'ils attendent une réponse du fédéral parce qu'on n'est pas capable de les traiter à temps. Il y a un problème. Il faut être capable d'agir beaucoup plus rapidement. Pourquoi on ne livre pas des avions et offre sur place des données biométriques et les services gouvernementaux dont on a besoin pour compléter les papiers?», s'est questionné le député.