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Le président des États-Unis, Donald Trump, a refusé de dire vendredi s'il comptait reprendre les essais nucléaires souterrains, comme il semblait le suggérer cette semaine dans une publication sur les réseaux sociaux.
Cette publication a suscité des inquiétudes quant à la possibilité que les États-Unis recommencent à tester des armes nucléaires pour la première fois en 30 ans.
Interrogé par les journalistes sur son intention de reprendre les essais nucléaires souterrains, le président a déclaré: «Vous le saurez très bientôt», sans donner plus de précisions.
S'adressant aux journalistes à bord d'Air Force One, alors qu'il se rendait en Floride pour le week-end, M. Trump a affirmé: «Nous allons faire des essais». «D'autres pays le font. S'ils le font, nous le ferons aussi», a-t-il ajouté, avant de refuser de fournir davantage de détails.
Ses propos sur les essais nucléaires ont semé la confusion au sein même du gouvernement et en dehors, le président ayant semblé suggérer dans une brève publication que les États-Unis reprendraient les essais d'ogives nucléaires «sur un pied d'égalité» avec la Russie et la Chine, dont les derniers essais connus remontent aux années 1990.
Certains commentaires de M. Trump semblaient faire référence aux essais de missiles capables d'emporter une ogive nucléaire, plutôt qu'aux ogives elles-mêmes. Rien n'indique que les États-Unis procéderaient à des essais nucléaires.
L'armée américaine effectue déjà régulièrement des essais de missiles capables d'emporter une ogive nucléaire, mais n'a procédé à aucun essai nucléaire depuis 1992. Le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, que les États-Unis ont signé mais non ratifié, est respecté depuis son adoption par tous les pays dotés de l'arme nucléaire, à l'exception de la Corée du Nord.
Le Pentagone n'a pas répondu aux questions. Le département de l'Énergie, qui supervise l'arsenal nucléaire américain, a refusé de commenter la situation vendredi.
La publication de M. Trump sur les essais nucléaires survient alors que la Russie a annoncé cette semaine avoir testé un nouveau drone sous-marin à propulsion atomique et à capacité nucléaire, ainsi qu'un nouveau missile de croisière à propulsion nucléaire.
La Russie a réagi à la publication de Donald Trump en soulignant qu'elle n'a pas procédé à des essais nucléaires et qu'elle respecte l'interdiction internationale des essais nucléaires. Le Kremlin a toutefois averti que, si les États-Unis reprenaient leurs essais d'armes, la Russie ferait de même, une escalade qui raviverait les tensions de la guerre froide.
Le vice-amiral Richard Correll, nommé par M. Trump à la tête du commandement militaire chargé de l'arsenal nucléaire américain, a eu du mal à interpréter les propos du président lors de son audition devant les sénateurs au Capitole jeudi, affirmant: «Je n'y vois rien de particulier et je n'en tire aucune conclusion».