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M. Duhaime propose notamment une rencontre d'urgence de tous les premiers ministres des provinces pour abolir les nombreuses barrières tarifaires entre elles.
Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, veut rencontrer François Legault pour lui proposer ses solutions dans la guerre commerciale en cours avec les États-Unis.
Dans une lettre transmise au cabinet du premier ministre lundi, il recommande de verser aux entreprises canadiennes, sous forme de baisses d'impôts, tous les revenus tirés des droits de douane perçus sur les marchandises américaines.
Rappelons que l'administration Trump frappera à compter de mardi tous les produits canadiens de droits de douane de 25 %, à l'exception de l'énergie, taxée à 10 %.
En riposte, Ottawa imposera des droits de douane de 25 % sur 30 milliards $ de produits en provenance des États-Unis. Éric Duhaime suggère d'abaisser les impôts des entreprises d'une valeur équivalente aux sanctions prélevées, mais de ne pas accorder des fonds aux entreprises.
«Donner des chèques aux entreprises» comme l'a évoqué M. Legault serait «une grave erreur», a écrit M. Duhaime.
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En outre, M. Duhaime propose une rencontre d'urgence du Conseil de la fédération, c'est-à-dire de tous les premiers ministres des provinces, pour abolir les nombreuses barrières tarifaires entre elles.
Selon lui, ces lois ou règlements «contaminent le commerce entre les provinces» et le Québec en compte «plus que toute autre province».
Il cite une étude du cabinet Deloitte selon lequel l'abolition de ces barrières augmenterait de 4,6 % le PIB du Québec. Il évoque également le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, qui estime que les barrières interprovinciales coûtent 6000 $ à chaque foyer au Canada.
De plus, le chef du PCQ suggère de relancer le projet GNL-Québec, un projet de terminal de liquéfaction de gaz naturel qui devait être construit à Saguenay pour exporter du gaz de l'Alberta, acheminé par un nouveau pipeline à partir de l'Ontario.
Ce projet controversé qui était estimé à plus de 12 milliards $ a été rejeté par le gouvernement du Québec en 2021 et par le fédéral en 2022, notamment pour des raisons environnementales, à la suite d'un long processus d'évaluation.
Pour «désenclaver le pétrole albertain» et l'acheminer ailleurs qu'aux États-Unis, M. Duhaime demande aussi la construction de nouveaux oléoducs sur le territoire québécois.
Enfin, Il réclame de nouveau que le Québec autorise l'exploration en vue de trouver des gisements d'hydrocarbures et de les exploiter.
Le Québec interdit actuellement l'exploitation des hydrocarbures, conformément à son engagement dans la Beyond Oil and Gas Alliance (BOGA), qu'il copréside avec le Danemark.
Le PCQ n'est pas le seul à avoir tendu la main au gouvernement caquiste.
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, avait demandé, la semaine dernière, la formation d'une Équipe Québec pour riposter au défi économique lancé par les États-Unis et appelait M. Legault à intégrer les partis d'opposition dans la démarche.