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«L'employée était très condescendante.»
Un homme originaire de Kanesatake affirme avoir récemment été victime de moqueries de la part d'une employée de Costco à propos de sa coiffure.
Kane Montour porte une tresse traditionnelle pour afficher fièrement sa culture Kanien'kehá:ka (Mohawk) et, alors qu'il faisait ses achats chez Costco à Laval, il affirme qu'une employée s'en est moquée.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Qu’est-ce qui se passe avec tes cheveux?», s'est-il souvenu de ce que l’employée a dit.
M. Montour est coordinateur de la sécurité dans une communauté située à environ 40 minutes au nord de Montréal.
Il dit avoir essayé de ne pas y prêter attention, mais elle a continué.
«[Elle] n'arrêtait pas, elle disait : "Tu es chauve devant, chauve sur les côtés, mais tu as les cheveux longs derrière. Comment est-ce possible?"», a-t-il raconté «Elle était très condescendante.»
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M. Montour était tellement surpris qu'un autre collègue est intervenu.
«Il a dit: "C'est notre héritage. C'est notre culture"», a-t-il poursuivi. «Et la femme s'est retournée et a dit: "Wow, c'est quoi cette culture?"»
Cet échange a bouleversé Kane Montour.
«Je me suis senti tout petit parce que j'étais gêné. Et tout le monde me regardait.»
Bronwyn Kawenahawe Johns travaille à l'office du tourisme de Kahnawake et organise des visites guidées pour les visiteurs de la communauté.
Elle explique souvent que de nombreuses cultures autochtones croient que la force réside dans les cheveux d'une personne.
«Cela a toujours fait partie de la culture, et lorsque tout ce processus a commencé dans les années 1800, la première chose que l'on faisait lorsqu'un enfant était amené à l'école, c'était de lui couper les cheveux, de lui faire exactement la même coupe», a-t-elle expliqué. «Pour vraiment lui enlever son identité et son lien avec la culture.»
Pour Kane Montour, porter sa tresse est un droit que beaucoup de membres de sa famille n'ont pas eu.
«Avant ce jour-là, j'étais fier de dire: "Je suis un Mohawk"», a-t-il confié. «Après, pendant un bref instant, à cause de la façon dont cette femme m'a fait me sentir, j'ai eu honte.»
Il a affirmé que le gérant du magasin s'était montré coopératif et qu'on lui avait dit que quelqu'un l'appellerait, mais comme il n'a pas eu de nouvelles, il a appelé le magasin et a parlé à une autre personne.
«Cette dernière m'a dit qu'elle avait parlé à la femme qui avait fait ces remarques et qu'elle s'était excusée», a-t-il ajouté.
CTV News a contacté le gérant du Costco de Laval, mais celui-ci a refusé de faire tout commentaire.
M. Montour souhaite que Costco prenne des mesures. «Je pense qu'ils doivent vraiment former leurs employés», a-t-il précisé.