Deux semaines de voyage pour aller de l‘ouest de la France à Montréal? Un étudiant français a fait le pari de traverser l’Atlantique en bateau pour venir étudier au Québec, pour éviter les gaz à effet de serre générés par le transport aérien.
Arthur Jacobs est arrivé à Montréal au début du mois de novembre, après un périple de 13 jours… en cargo à voiles.
Son objectif est triple: réduire l’empreinte carbone de son déplacement, montrer que des alternatives moins polluantes au transport aérien existent, mais aussi réaliser un rêve de longue date.
«Prendre le temps de voyager, c’était vraiment une chouette expérience.»
Un rêve… qui a un prix
Si l’aventure fait rêver, elle soulève une question incontournable: combien ça coûte?
Le jeune homme ne s’en cache pas: voyager en cargo à voiles représente un budget, souvent supérieur à celui d’un billet d’avion.
Le prix du billet s’élève à près de 3000$ avec la compagnie Neoline, celle que l'étudiant de 22 ans a empruntée.
Pour sa part, la traversée lui a toutefois été offerte en échange de ses services en tant que photographe, vidéaste et pilote de drones pour créer du contenu pour leur marque.
Le transport aérien, vecteur du dérèglement climatique
Chaque seconde, un avion décolle quelque part dans le monde.
En 2024, 4,9 milliards de passagers ont pris l’avion. Cela représente un record mondial. Et les projections annoncent un doublement du trafic aérien d’ici 2043.
Un aller-retour Montréal–Paris équivaut à environ 1,7 tonne de CO2.
Mais selon l’Accord de Paris, pour maintenir le réchauffement de la planète à +1,5 °C, nous devrions émettre un maximum de 2 tonnes de CO2, par personne par année.
Un aller-retour Montréal–Paris représente donc 85 % du budget carbone qu’une seule personne devrait s’accorder par année.

