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Les travailleurs étrangers temporaires constituent une source de main-d’œuvre importante pour bon nombre d’entreprises particulièrement avec l'arrivée du printemps et l'approche de la saison estivale. Les entreprises se butent toutefois à la bureaucratie ce qui retarde grandement l'arrivée de cette main-d'oeuvre importante au moment où le mot «pénurie» est sur toutes les lèvres.
La situation est notamment problématique au Centre-du-Québec, une région qui accueille un grand nombre de travailleurs étrangers chaque année.
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À la Société de développement économique de Drummondville, près de 500 dossiers de candidats sont présentement en attente pour que des travailleurs étrangers viennent aider les entreprises. Depuis l'été dernier, les délais d'attente sont passés à près de dix mois.
Les besoins sont criants dans les secteurs manufacturiers et agricoles au Québec, mais aussi dans l'hôtellerie, la restauration et les technologies de l'information. Une nouvelle liste des professions admissibles au traitement simplifié a été rendue publique en novembre dernier par le gouvernement fédéral, mais n'est toujours pas vigueur.
Les délais quant au traitement des demandes pour les travailleurs étrangers temporaires sont si longs et problématiques, que le milieu des affaires de la MRC de Drummond, l'une des cinq MRC du Centre-du-Québec, s'est regroupé pour faire pression sur le gouvernement fédéral afin de réduire ce temps d'attente.
La Chambre de commerce et d'industrie de Drummond (CCID) a publié une lettre ouverte sur le dossier conjointement avec des dizaines d'entreprises, la Société de développement économique de Drummondville (SDED) et d'autres acteurs économiques incluant des municipalités.
Parmi les signataires, on retrouve des entreprises comme Agrilait, CV-Tech, Boire et Frères, Olymel, SGT 2000, et Soprema.
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Le but de cette lettre ouverte est de faire bouger les choses rapidement auprès des instances, surtout le gouvernement fédéral pour pallier la pénurie de main-d'œuvre.
La CCID écrit que «la situation actuelle met en péril les opérations d’entreprises, de plus en plus nombreuses. Les employeurs peinent à recruter suffisamment de ressources humaines pour répondre à la demande. À un point tel que des entreprises n’ont d’autre choix que de refuser des contrats et doivent limiter leur croissance. Les travailleurs étrangers temporaires sont essentiels.»
Des solutions sont proposées dans la foulée de cette sortie publique.
Marc Tremblay, le président de la Chambre de commerce et d'industrie Drummond demande notamment au gouvernement de Justin Trudeau de «standardiser le processus lié à l'embauche de travailleurs étrangers.» Il estime qu'une entreprise ayant 20 postes à pourvoir devrait pouvoir soumettre une seule demande, et non devoir recommencer 20 fois le processus pour le même emploi.
M. Tremblay est d'avis que ce changement «simplifierait beaucoup les choses» pour plusieurs entreprises.