La CNESST conclut que la conduite d'un véhicule forestier qui n'avait pas de ceinture de sécurité ni de portière complète a contribué à causer la mort d'un travailleur, à Saint-Côme-Linière, dans la région de Chaudière-Appalaches.
Le travailleur forestier est décédé lors d'un accident du travail, le 6 janvier dernier, alors qu'il effectuait des travaux de déboisement, au volant d'un véhicule appelé débardeur, précise la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
Lors d'une manœuvre de recul, le véhicule avait reculé sur la souche d'un arbre, causant une secousse suffisante pour éjecter le travailleur hors de l'habitacle. L'homme avait été écrasé par la roue avant du débardeur.
Dans son rapport, la CNESST conclut que «le fait d'opérer un débardeur n'étant pas muni de ceinture de sécurité ni de portières complètes va à l'encontre de l'article 21 du Règlement sur la santé et la sécurité dans les travaux d'aménagement forestier».
Elle souligne aussi que «le côté gauche de l'habitacle est également ouvert, exposant le travailleur à une chute de l'équipement».
Après inspection, le véhicule n'avait toutefois pas d'anomalie mécanique.
Le travailleur portait tout de même des équipements de protection individuelle.
Les inspecteurs de la CNESST citent une étude d'un institut spécialisé en génie forestier, selon laquelle «les débardeurs sont les machines forestières qui présentent les risques les plus élevés de vibrations globales sur le corps, étant donné la nécessité d'atteindre des vitesses de déplacement relativement élevées en terrain accidenté».
Pour éviter que des accidents similaires se produisent de nouveau, le rapport sera transmis au comité paritaire de prévention du secteur forestier, aux associations sectorielles et aux gestionnaires de mutuelles de prévention.
Il sera également transmis au ministère de l'Éducation, afin qu'il soit diffusé dans les établissements qui offrent des programmes de formation dans le secteur forestier.

