Début du contenu principal.
Les infirmières qui se sont exposées à la lumière vive ont aussi rapporté se sentir moins fatiguées et avoir un sommeil de meilleure qualité après leur quart de travail.
Quarante minutes de luminothérapie avant leur quart de travail de nuit ont permis à des infirmières de grandement réduire leur nombre d'erreurs, ont constaté des chercheurs de l'Université McGill.
Les infirmières qui se sont exposées à la lumière vive ont aussi rapporté se sentir moins fatiguées et avoir un sommeil de meilleure qualité après leur quart de travail.
Ces résultats sont pertinents pour tous ceux dont le métier comporte des horaires atypiques qui les voient alterner entre des quarts de travail le jour, le soir et la nuit, a dit la première autrice de l’article, Mariève Cyr, qui est étudiante en quatrième année de médecine à McGill.
Ces travailleurs, a-t-elle rappelé, rapportent fréquemment avoir des problèmes de sommeil ou d'humeur. Et à long terme, un tel régime peut avoir des conséquences pour leur santé cardiovasculaire ou gastro-intestinale.
«Il y a probablement une partie de ces effets-là qui sont reliés au désalignement circadien, donc à notre horloge biologique qui dicte quand est-ce qu'on on va être alerte et réveillé, quand est-ce qu'on dort, a dit Mme Cyr. Quand on fait du travail par quarts, cette horloge-là est comme mélangée, on ne sait plus exactement quand est-ce qu'on devrait être alerte, puis quand est-ce qu'on devrait dormir.»
À lire également :
Les experts savaient déjà que la lumière compte parmi les facteurs les plus puissants pour aider à réguler cette horloge, a-t-elle ajouté. Le moment spécifique auquel on s'expose à la lumière peut avoir un effet sur notre horloge biologique et nous aider à nous ajuster à nos quarts de travail, dit Mme Cyr.
Les chercheurs ont recruté une soixantaine d'infirmières du Centre universitaire de santé McGill qui travaillaient en alternance de jour et de nuit au cours d’une même semaine.
Les infirmières qui allaient être exposées à la luminothérapie ont commis un total de 21 erreurs mineures pendant une première période d'observation de dix jours. Ces erreurs allaient de l’administration d’une mauvaise dose de médicament à des piqûres d’aiguille accidentelles.
Mais après s'être exposées à 40 minutes de lumière vive immédiatement avant leur quart de travail, elles n'ont commis que sept erreurs, soit une réduction de 67 %. Une étude antérieure avait mesuré une réduction de 62 % du nombre d'erreurs.
En comparaison, le nombre d'erreurs n'a chuté que de 5 % chez les infirmières du groupe contrôle, qui avaient uniquement modifié leur alimentation pour accroître leur vigilance.
«Ça nous a surpris d'avoir un effet aussi grand, a admis Mme Cyr. C'est quelque chose qui paraît intéressant, surtout que c'est une étude qui a été faite sur le terrain. C'est vraiment étonnant, mais positif.»
Les chercheurs ont aussi constaté que les infirmières qui avaient été exposées à la lumière vive en soirée signalaient une plus grande amélioration de la fatigue par rapport à celles du groupe de contrôle. Les infirmières qui avaient déclaré des niveaux de fatigue plus élevés ont commis plus d’erreurs au travail.
Les conclusions de cette étude ont été publiées par le journal médical Sleep Health.