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Nouveau développement dans la saga du tramway, et plus largement, dans le dossier de la mobilité de la région de Québec.
Nouveau développement dans la saga du tramway, et plus largement, dans le dossier de la mobilité de la région de Québec: le gouvernement Legault a diffusé lundi le mandat rédigé à CDPQ Infra, qui doit analyser le dossier et émettre des recommandations sur un projet.
La CDPQ Infra, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), aura la responsabilité «d’identifier un projet de transport structurant permettant d’améliorer le transport en commun pour la Ville de Québec et qui améliorera la mobilité et la fluidité dans la Communauté métropolitaine de Québec, notamment entre les deux rives».
À la lumière des conclusions de l’analyse, le gouvernement se verra remettre une ou des solutions.
La lettre, dont Noovo Info a obtenu copie, est adressée à l’intention du président et chef de la direction de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud. Elle est signée par la ministre du Transport, Geneviève Guilbault.
La ministre était de passage au bulletin Noovo Info Québec animé par Lisa-Marie Blais afin de revenir sur ces derniers développements.
Voyez l'entrevue dans la vidéo liée à l'article.
L'échéancier de six mois pour émettre des recommandations débutera lorsque la CDPQ aura en main toutes les études disponibles concernant le transport dans la région.
La semaine dernière, le premier ministre François Legault a tenu une rencontre avec le grand patron de la CDPQ, Charles Émond, afin d’échanger sur la question du transport dans la région de Québec.
Une évaluation sera effectuée sur toutes les activités en cours en matière de transport structurant, pour voir quels projets peuvent se poursuivre et lesquels pourraient s’arrêter. Le cabinet de la ministre Guilbault a confirmé la semaine dernière à Noovo Info que l’analyse va inclure la question de la mobilité entre les deux rives à Québec. Toutefois, il n’y a pas encore d’annonces précises à ce sujet.
Dans la foulée de sa défaite cinglante dans Jean-Talon en octobre dernier, François Legault avait dit vouloir consulter la population de Québec sur la forme que pourrait prendre le projet du troisième lien.
Il avait même évoqué l’option qu’il prenne la forme d’un pont. La CAQ compte également proposer un nouveau projet.
Cette volte-face survenait quelques mois après que la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, eut annoncé l’abandon du volet autoroutier du projet au profit d’un tunnel réservé au transport en commun.
De son côté, le maire de Québec, Bruno Marchand, ne s’oppose pas à une l’étude sur la mobilité dans la région de Québec. Toutefois, M. Marchand s’inquiète que la multiplication des propositions ne vienne cannibaliser la concrétisation d’un projet.
À Lévis, le maire Gilles Lehouillier souhaite que le gouvernement décide d’aller de l’avant avec une mouture du troisième lien, et ce, même si sa confiance avait été ébranlée lorsque la ministre Guilbault avait fait demi-tour sur le projet.
Voyez la réaction des municipalités de Québec et de Lévis dans ce dossier:
En entrevue avec la cheffe d'antenne de Noovo Info Lisa-Marie Blais, la ministre Guilbault n'a pas voulu s'avancer à savoir combien d'infrastructures pourraient comprendre les développements entourant le transport structurant à Québec.
«On veut un projet qui va être au meilleur coût, qui va avoir la meilleure acceptabilité, qui va susciter le plus de choix modals», a-t-elle expliqué.
Ces développements surviennent à l'heure où le projet du tramway à Québec a du plomb dans l’aile. Le dossier a été retiré des mains de l’administration du maire Bruno Marchand par le gouvernement Legault.
Le maire Marchand a eu droit à une fin de non recevoir pour sa proposition de laisser la Ville de Québec agir comme maître-d'oeuvre du projet, dont le coût était nouvellement évalué à 8,4 milliards de dollars – une somme de 4 milliards plus élevée qu’initialement envisagé.
Les solutions attendues par le gouvernement pourraient potentiellement mettre un terme au développement du tramway si on en venait à la conclusion que le projet n’est pas la bonne avenue pour Québec.
Avec des informations de Laurence Royer et d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info.