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L’ex-ministre Lise Thériault a défendu passionnément mercredi son ancien chef, Jean Charest, en assurant qu’elle et ses collègues ne sont pas des «corrompus».
L’ex-ministre Lise Thériault a défendu passionnément mercredi son ancien chef, Jean Charest, en assurant qu’elle et ses collègues ne sont pas des «corrompus».
Le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) ont remis en doute mardi l’intégrité de l’ancien premier ministre du Québec, qui songe à se lancer dans la course à la direction du Parti conservateur fédéral (PCC).
«J’étais enragée quand j’ai pris connaissance des propos et je trouve ça injuste», a dit Mme Thériault en conférence de presse mercredi matin.
Elle a dit avoir parlé à M. Charest la veille. L’échange a porté sur les propos du chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon et de son homologue Gabriel Nadeau-Dubois, de QS, qui sont «totalement inacceptables», a-t-elle rapporté.
«Je suis une ancienne ministre de M. Charest, je ne suis pas corrompue, mes collègues ne sont pas corrompus et nous n’accepterons pas de nous faire traiter de corrompus!» a-t-elle lancé, au côté de sa cheffe Dominique Anglade, qui avait défendu plus sobrement M. Charest.
Cette sortie en dit long sur l’aura et l’emprise que conserve encore M. Charest sur beaucoup de libéraux.
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Mme Thériault a répliqué en attaquant le PQ et QS et a réglé ses comptes avec plusieurs adversaires.
Elle s’en est prise à François Legault en rappelant qu’il était au Parti québécois quand il y a eu des irrégularités dans le financement de cette formation, avec l’affaire Oxygène 9.
Elle a rappelé les propos controversés de M. Nadeau-Dubois, à l’époque où il était leader des carrés rouges, durant la crise étudiante en 2012.
«Il n’a jamais voulu dénoncer la violence, lui. Pour qui il se prend ? (…) Il y a des ministres qui ont eu des bombes fumigènes dans leur bureau, on a évacué mon édifice. Je faisais partie de celles-là, tout comme Jean-Marc Fournier.»
Mme Thériault a aussi écorché le chef parlementaire péquiste, Joël Arseneau. En 2013, quand il était maire aux Îles-de-la-Madeleine, il avait été accusé de fraude et de vol pour avoir tardé pendant des mois à rembourser la municipalité, mais avait été reconnu non coupable.
«Il a été reconnu, par la Commission des affaires municipales, inapte à assumer une charge publique», a-t-elle toutefois souligné.
Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, dit pour sa part comprendre l’intérêt et l’engouement que peut susciter une éventuelle candidature de M. Charest au PCC.
En conférence de presse, il a dressé un bilan bien sombre du gouvernement caquiste, ce qui pourrait nourrir une certaine nostalgie.
«Quand je vois l’état des finances publiques, du système de santé, de la dette, ainsi que les différentes mesures adoptées depuis deux ans, je peux comprendre que des gens puissent s’ennuyer de Jean Charest», a-t-il lancé.
Rappelons que Jean Charest a été premier ministre du Québec de 2003 à 2012.
.@LiseT_ALR a tenté ce matin de me décourager de m’exprimer sur la candidature potentielle de Jean Charest et les journalistes m’ont demandé si je maintenais mes propos d’hier sur l’ère Charest.
— Paul St-Pierre Plamondon (@PaulPlamondon) February 16, 2022
Je réitère chacun des mots que j’ai utilisé hier. https://t.co/k6o1uGavh3
Dominique Anglade s'offusque que j'aie critiqué le bilan libéral! Malheureusement pour elle, les Québécois et Québécoises se souviennent des gouvernements libéraux sous Jean Charest: corruption, inaction climatique, austérité.
— Gabriel Nadeau-Dubois (@GNadeauDubois) February 16, 2022
Je continuerai de le rappeler.