Dwayne Johnson incarne Mark Kerr, combattant de l'Ultimate Fighting Championship (UFC), dans «The Smashing Machine», qui a été présenté en première mondiale lundi à la Mostra de Venise.
«La transformation, c'était quelque chose que j'avais vraiment envie de faire. J'ai eu beaucoup de chance d'avoir la carrière que j'ai eue et de faire les films que j'ai faits, mais j'avais cette petite voix intérieure qui me disait: 'et si je pouvais faire plus ?'», a déclaré Johnson, avant la première.
L'acteur, surtout connu pour ses films d'action et ses comédies à gros budget, suscite déjà l'engouement pour les Oscars grâce à sa transformation dans le film de Benny Safdie.
Le festival a révélé plusieurs acteurs récemment récompensés par l'Oscar du meilleur acteur, allant de Brendan Fraser dans «La baleine» à Adrien Brody dans «Le brutaliste». Comme ces deux films, «The Smashing Machine» est distribué par A24.
Johnson avait le sentiment d'avoir plus à donner, non pas pour prouver quelque chose à Hollywood, mais à lui-même. L'impulsion pour relever ce nouveau défi lui est venue en partie de sa partenaire à l'écran et amie Emily Blunt, avec qui il a travaillé dans «Croisière dans la jungle», et qui l'a encouragé à s'inspirer de tout ce qu'il avait vécu et à l'intégrer dans son travail.
«Quand on est catalogué dans quelque chose, c'est difficile de savoir: 'attends, est-ce que je peux faire ça ?', a-t-il dit. Parfois, il faut des gens qu'on connaît et qu'on aime, comme Emily et Benny, pour dire qu'on peut le faire.»
Johnson était accompagné à Venise non seulement de Safdie et de Blunt, mais aussi de l'homme qu'il incarne dans le film. Kerr, double vainqueur du tournoi poids lourd de l'UFC et combattant d'arts martiaux mixtes, a pris sa retraite en 2009. Surnommé «The Smashing Machine» (la machine à écraser), Kerr a également lutté contre une dépendance aux analgésiques et aux opioïdes, et a fait deux surdoses.
Avant d'être surtout connu comme la vedette de franchises comme «Jumanji» et la série «Rapides et dangereux», ainsi que comme producteur et entrepreneur, Johnson s'est fait un nom dans la lutte. Lutteur de troisième génération, il a remporté huit titres de champion de la World Wrestling Entertainment (WWE).
Il se souvient d'avoir rencontré Kerr à la fin des années 1990 et lui a confié son admiration pour lui. Ce film, a dit l'acteur, semble boucler la boucle.
«The Smashing Machine» se déroule entre 1997 et 2000, une période tumultueuse dans la vie professionnelle et personnelle de Kerr. Sa relation avec sa conjointe de l'époque, Dawn Staples, était particulièrement instable.
Blunt a également appris à connaître son homologue et elle a passé du temps avec elle. Elle s'est dite ravie de montrer le «système météorologique complet» d'une relation.
L'actrice a trouvé extraordinaire et un peu «effrayant» de voir Johnson disparaître complètement dans ce rôle. Les prothèses qu'il porte ont été conçues par le maquilleur prothésiste Kazu Hiro, qui a aidé Bradley Cooper à se transformer en Leonard Bernstein et Gary Oldman en Winston Churchill.
Le directeur artistique de la Mostra de Venise, Alberto Barbera, a déclaré la semaine dernière qu'il ne serait pas surpris de voir Johnson, qu'il a qualifié d'«absolument incroyable» dans le film, et Blunt parmi les nominés aux Oscars l'année prochaine.
«The Smashing Machine» est en compétition principale, avec des titres comme «Frankenstein», «Bugonia», «The Voice of Hind Rajab», «La Grazia» et «No Other Choice» en lice pour les plus grands prix, notamment ceux d'interprétation et de meilleure réalisation. Les gagnants seront annoncés le 6 septembre.
Le film sortira dans les salles nord-américaines le 3 octobre.