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Les otages qui étaient retenus depuis des heures à l'intérieur d'une synagogue du Texas ont été secourus samedi soir, selon le Gouverneur Greg Abbott, mettant fin à une impasse qui a duré près de 12 heures.
Par Jake Bleiberg – The Associated Press
«Les prières ont été exaucées. Tous les otages sont sortis vivants et sains et saufs», a écrit M. Abbott, sur Twitter.
Prayers answered.
— Greg Abbott (@GregAbbott_TX) January 16, 2022
All hostages are out alive and safe.
Le tweet du gouverneur a été publié peu de temps après qu'une forte détonation et ce qui semblait être des coups de feu aient été entendus en provenance de la synagogue, où l'homme qui a pris des otages lors d'une messe demandait la libération d'une neuroscientifique pakistanaise condamnée pour avoir tenté de tuer des officiers de l'armée américaine en Afghanistan.
La mort du preneur d'otages a ensuite été confirmée par un responsable de la police qui a parlé à l'Associated Press sous couvert d'anonymat. Les détails concernant l'opération de sauvetage ou la mort de l'homme n'ont pas été communiqués immédiatement.
Les autorités ont confirmé samedi soir que les quatre otages détenus à la congrégation Beth Israël étaient sains et saufs. L'un d'entre eux a été libéré pendant l'impasse, trois autres ont été secourus lorsque les autorités ont pénétré dans le bâtiment.
Le FBI affirme que l'homme qui a pris des otages pendant des heures à l'intérieur d'une synagogue du Texas s'intéressait spécifiquement à un enjeu qui n'est pas directement lié à la communauté juive.
Un agent spécial du FBI, Matt DeSarno, a déclaré que rien n'indiquait dans l'immédiat que l'homme avait des liens avec un plan plus vaste, mais que l'enquête de l'agence «aura une portée mondiale».
Le Service de police de Colleyville a déclaré qu'un otage a été libéré sans aucune blessure peu après 17 heures samedi. L'homme a retrouvé sa famille et n'a pas eu besoin de soins médicaux.
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Les autorités tentent de déterminer le motif exact de cette prise d'otage. On a entendu le forcené exiger la libération d'Aafia Siddiqui, une neuroscientifique soupçonnée d'avoir des liens avec al-Qaeda, qui a été condamnée pour tentative de meurtre contre des officiers américains. Il a aussi demandé de pouvoir lui parler. Siddiqui est actuellement détenue dans un pénitencier fédéral au Texas.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, a tweeté samedi soir que le président Joe Biden avait été informé et recevait des mises à jour de la part de hauts responsables.
Statement by President Biden on the Hostage Situation at Congregation Beth Israel in Colleyville, Texas | The White House https://t.co/HrJTHIvfBJ
— Jen Psaki (@PressSec) January 16, 2022
Le premier ministre israélien, Naftali Bennett, a déclaré qu'il suivait la situation de près. «Nous prions pour la sécurité des otages et des secours», a-t-il écrit sur Twitter.
This event is a stark reminder that antisemitism is still alive and we must continue to fight it worldwide.
— Naftali Bennett בנט (@naftalibennett) January 16, 2022
To the Jewish community in Colleyville and around the world:
You are not alone - we stand united with you.
Le Conseil des relations Américano-Islamiques (CAIR), soit le groupe le plus important de défense des droits des musulmans aux États-Unis, a condamné l'attaque samedi.
«Cette dernière attaque antisémite dans un lieu de culte est un acte inacceptable», a indiqué le directeur adjoint national du CAIR, Edward Ahmed Mitchell, dans un communiqué.
«Nous sommes solidaires de la communauté juive et nous prions pour que les forces de l'ordre soient en mesure de libérer rapidement et en toute sécurité les otages. Aucune cause ne peut justifier ou excuser ce crime», a-t-il ajouté.
Aafia Siddiqui, une neuroscientifique pakistanaise diplômée de l'université Brandeis et du Massachusetts Institute of Technology, a été condamnée en 2010 à 86 ans de prison pour avoir agressé et tiré sur des officiers de l'armée américaine après avoir été détenue en Afghanistan deux ans auparavant. Cette condamnation a suscité l'indignation des dirigeants politiques et des partisans au Pakistan, qui la considéraient comme une victime du système de justice pénale des États-Unis.
Dans les années qui ont suivi, les responsables pakistanais ont exprimé publiquement leur intérêt pour toute sorte d'accord ou d'échange qui pourrait aboutir à la libération de Siddiqui.
Son cas a continué d'attirer l'attention de ses partisans. En 2018, par exemple, un homme de l'Ohio qui, selon les procureurs, prévoyait de prendre un vol vers le Texas et d'attaquer la prison où Siddiqui est détenue pour tenter de la libérer. L'homme a été condamné à 22 ans de prison.