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Le gouvernement fédéral a annoncé jeudi qu’il avait commencé à accepter les demandes d’Ukrainiens et de leurs familles fuyant l’agression russe et souhaitant venir au Canada.
Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador ouvre un bureau en Pologne pour aider les Ukrainiens fuyant les attaques russes à se réinstaller dans la province la plus à l’est du Canada.
Le premier ministre Andrew Furey a dévoilé les plans jeudi à Saint-Jean, affirmant que le bureau de Varsovie travaillera avec l’ambassade du Canada pour aider les réfugiés ukrainiens à naviguer dans le processus de déménagement dans la province. Le bureau sera doté d’employés de l’Office provincial de l’immigration et du multiculturalisme qui parlent les langues de la région.
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« Le point de premier contact est extrêmement important en ce qui concerne les réfugiés et l’endroit où ils finissent par s’installer, a déclaré M. Furey aux journalistes à l’Assemblée législative provinciale. Nous voulons nous assurer que les personnes qui ont été déplacées de leur propre foyer en Ukraine sachent que Terre-Neuve-et-Labrador est une option viable et durable pour elles de venir avec leur famille. »
Le bureau de Varsovie sera une extension du bureau de soutien aux familles ukrainiennes de Terre-Neuve-et-Labrador qui a été lancé le 2 mars pour aider les résidents à faire venir leurs proches en Ukraine dans la province, a précisé M. Furey. Le bureau organisera des séances d’information sur les programmes d’immigration et les services de soutien offerts par la province et aidera à mettre les Ukrainiens en contact avec des employeurs à Terre-Neuve-et-Labrador.
La Russie a commencé son invasion continue de l’Ukraine le 24 février, frappant plusieurs villes du pays, dont la capitale Kyiv. Au 15 mars, les Nations unies ont déclaré que trois millions de personnes avaient fui le pays, la majorité cherchant refuge dans la Pologne voisine.
Le gouvernement fédéral a annoncé jeudi qu’il avait commencé à accepter les demandes d’Ukrainiens et de leurs familles fuyant l’agression russe et souhaitant venir au Canada. Ottawa a déclaré que le Canada accepterait un nombre illimité de réfugiés ukrainiens, et les responsables ont indiqué jeudi qu’ils pourraient rester dans le pays jusqu’à trois ans le temps de décider des prochaines étapes. Le ministre fédéral de l’Immigration, Sean Fraser, a expliqué il y a deux semaines que les demandes de réfugiés ukrainiens ne seraient pas soumises à des conditions telles que des exigences linguistiques ou des évaluations d’impact sur le marché du travail.
C’est une approche différente de celle adoptée avec les réfugiés de Syrie ou d’Afghanistan. Dans leur cas, Ottawa sélectionne ceux qui seront autorisés à venir dans le pays, puis fournit une aide au transport et à la réinstallation, a indiqué jeudi le ministre de l’Immigration de Terre-Neuve-et-Labrador, Gerry Byrne.
Les réfugiés ukrainiens n’auront pas cette aide logistique d’Ottawa, a déclaré Byrne, alors Terre-Neuve-et-Labrador s’active. Il a déclaré que le bureau de soutien de la province avait été inondé d’offres d’aide de la part des résidents depuis son ouverture.
« Il s’agit d’une réponse unique à une situation unique, a déclaré M. Byrne aux journalistes. Les Ukrainiens doivent savoir que nous sommes à leurs côtés… Nous leur faisons savoir que nous allons les soutenir tout au long du processus de demande de visa. »
Il a expliqué qu’une équipe était déjà sur le terrain à Varsovie pour recueillir des informations et déterminer comment la province peut servir au mieux les réfugiés ukrainiens.
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Terre-Neuve-et-Labrador a une population d’environ 521 500 personnes et environ 1 400 d’entre elles s’identifient comme étant d’origine ukrainienne, selon M. Byrne.
La province a également la population qui vieillit le plus rapidement au pays, associée à un faible taux de natalité et à un taux élevé d’émigration, selon Statistique Canada. Le budget de la province de l’an dernier s’est fixé comme objectif d’accueillir 5 100 nouveaux arrivants chaque année d’ici 2026.
M. Byrne a déclaré qu’il était trop tôt pour dire combien d’Ukrainiens s’installeront dans la province, notant que de nombreux pays européens leur avaient également ouvert leurs portes. « Les Ukrainiens feront le choix », a-t-il dit.
Au 3 mars, plus de 6 100 Ukrainiens étaient arrivés au Canada depuis le 1er janvier, selon un communiqué de presse du gouvernement fédéral.
Avec les informations de Laura Osman à Ottawa