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«Une hausse de point 5% ça signifie quelque chose : la Banque du Canada a observé des signes d'apaisements de l'inflation et peut-être que ce sera la dernière ou l'avant-dernière hausse», croit Fabien Major, planificateur financier.
La Banque du Canada a relevé mercredi son taux d'intérêt directeur d'un demi-point de pourcentage et a prévenu que les taux devraient encore augmenter pour lutter contre l'inflation, qui a atteint des sommets de plusieurs décennies.
Michel Bherer a abordé le sujet mercredi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec le planificateur financier Fabien Major. Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-haut.
Avec cette nouvelle hausse, moins haute que prévu au départ, la Banque du Canada grimpe son taux directeur à 3,75%.
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«Le gouverneur de la Banque du Canada a mentionné il y a quelques semaines qu'il serait très très ferme dans sa lutte contre l'inflation. Quand on est ferme, on s'attend à des hausses plus musclées» affirme M. Major.
Le planificateur financier estime d'ailleurs que la situation pourrait se stabiliser sous peu.
«Une hausse de point 5% ça signifie quelque chose : la Banque du Canada a observé des signes d'apaisement de l'inflation et peut-être que ce sera la dernière ou l'avant-dernière hausse», croit-il.
Évidemment, la fluctuation du taux d'intérêt directeur de la Banque du Canada a des effets immédiats pour les gens qui détiennent notamment des hypothèques à taux variables. Pour les autres consommateurs, l'effet se fait sentir notamment sur les marges de crédits.
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«Sur les marges de crédits, mais aussi sur la consommation de base parce que les commerçants qui nous entourent et qui nous servent ont aussi des emprunts et le coût des intérêts peut être répercuté sur nos achats. Ceci peut aussi créer de l'inflation», explique M. Major.
«Tous les emprunts, incluant ceux du gouvernement, se font à des taux qui sont dirigés par le taux directeur. Si le gouvernement du Canada par son endettement doit surtout de l'argent, c'est à ces citoyens. Donc, s'il y a une augmentation, ça coûte quelque chose, mais c'est directement à nous comme payeurs de tâches», explique M. Major.
Il ajoute d'ailleurs que selon lui, le taux directeur est moins dommageable que l'inflation.
«Nous avons des taux à 3,75% pour le taux directeur et l'inflation est à 7%. Ce qui coûte beaucoup, c'est de laisser aller les choses», précise M. Major.
La plus récente hausse du taux directeur de la Banque du Canada fait quand même naître de l'espoir chez les gens, un espoir qui a sa raison d'être selon Fabien Major.
«Il y a l'indicateur des prix à la consommation qui nous sert de repère une fois par mois, mais il y a d'autres indicateurs qui sont très impressionnants, notamment, entre mars 2022 et aujourd'hui, le prix du baril de pétrole est passé d'un sommet à 130$ à 88$, une diminution remarquable de 32%. En ce qui concerne le prix des produits agricoles, il a diminué de 18% et le prix du blé a diminué de 30%. Cette situation va se manifester en épicerie, c'est certain», conclut-il.
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