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Statistique Canada a aussi observé que le taux de chômage s'est établi à 4,1 % au Québec.
Le marché du travail canadien n'a montré en avril aucun signe du ralentissement espéré par la Banque du Canada, puisque l'économie a créé plus d'emplois le mois dernier et la croissance des salaires a surpassé l'inflation.
L'économie a créé 41 000 emplois le mois dernier, a indiqué vendredi Statistique Canada. L'ensemble de ces gains étaient cependant des emplois à temps partiel.
Pendant ce temps, le taux de chômage s'est maintenu à 5,0 % pour un cinquième mois consécutif. Il reste ainsi légèrement au-dessus de son creux historique de 4,9 %, atteint l'été dernier.
Le directeur des services économiques de la Banque TD, James Orlando, estime que les détails du rapport sur l'emploi sont «mitigés». L'économie a continué à créer des emplois, mais seulement du travail à temps partiel. De plus, la croissance démographique soutient les chiffres de l'emploi depuis des mois, alors que le Canada accueille plus d'immigrants.
Les gains d'emplois en avril ont été menés par l'industrie du commerce de gros et de détail, tandis que les pertes les plus importantes se sont produites dans les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien.
Le marché du travail demeurant relativement tendu, les salaires horaires moyens ont augmenté de 5,2 % d'une année à l'autre, augmentant plus rapidement que l'inflation.
L'inflation annuelle s'est établie à 4,3 % en mars, et devrait ralentir à environ 3,0 % d'ici le milieu de l'année, selon les prévisions de la Banque du Canada.
La vigueur persistante du marché du travail pousse la banque centrale à rester dynamique dans ses communications, même si elle maintient son taux d'intérêt directeur inchangé.
La banque a prévenu qu'un marché du travail tendu rendrait plus difficile le retour de l'inflation à son objectif de 2,0 %, car des salaires plus élevés pourraient exercer une pression à la hausse sur les prix.
Le mois dernier, le conseil de direction de la Banque du Canada a de nouveau discuté d'une hausse des taux, mais a choisi de rester en attente.
Selon M. Orlando, si l'économie continue de résister au ralentissement que la Banque du Canada tente d'organiser, les taux d'intérêt pourraient ne pas être assez élevés.
«Peut-être que la Banque du Canada doit réévaluer quel est le niveau approprié ou le taux directeur pour amener l'économie au ralentissement économique nécessaire pour faire reculer l'inflation», a affirmé M. Orlando.
La banque centrale a interrompu son cycle de hausse des taux plus tôt cette année et maintient depuis son taux directeur à 4,5 %.
Des coûts d'emprunt plus élevés devraient forcer les particuliers et les entreprises à réduire leurs dépenses et les employeurs à repenser leurs plans d'embauche, mais jusqu'à présent, le marché du travail est resté résilient.
Le nombre de personnes en emploi au Québec a grimpé de 10 500 en avril, ce qui a fait reculer le taux de chômage de 0,1 point de pourcentage, à 4,1 %, a indiqué Statistique Canada. Le taux de chômage dans la région métropolitaine de Québec s'est maintenu à 1,7 % en avril et est demeuré le plus faible de toutes les régions métropolitaines du Canada.
Ailleurs au pays, un total de 32 700 emplois ont été créés en Ontario, ainsi que 2100 autres en Colombie-Britannique. En Alberta, 1900 emplois ont disparu.
À l'Île-du-Prince-Édouard, le taux de chômage est passé de 6,6 % en mars à 7,1 % en avril. L'agence fédérale a toutefois observé que l'emploi a augmenté de 2200 dans la province insulaire, ou de 2,5 %, ce qui représentait une quatrième hausse dans les cinq derniers mois.
Au Nouveau-Brunswick, le taux de chômage est passé de 5,8 % à 6,1 % en avril, alors qu'en Nouvelle-Écosse, il a grimpé à 6,3 %, après avoir été de 5,7 % en mars.