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Sursis pour un Montréalais menacé d'expulsion vers l'Égypte
Un Montréalais qui devait être expulsé du Canada vers l'Égypte, où il risquerait la peine de mort, a obtenu un sursis de dernière minute mercredi lorsque le ministre fédéral de l'Immigration est intervenu dans son cas et a empêché son expulsion.
Le Dr Ezzat Gouda avait reçu l'ordre de retourner en Égypte le 1er novembre, malgré les allégations selon lesquelles il serait persécuté et tué en raison de ses affiliations politiques au lendemain de la révolution du Printemps arabe.
M. Gouda, un obstétricien à la retraite, a déclaré qu'il avait montré aux autorités canadiennes des documents judiciaires prouvant qu'il avait été condamné à mort en Égypte, mais qu'on lui avait dit qu'ils étaient trop vagues et insuffisants pour que sa demande de statut de réfugié soit acceptée.
Il a été reconnu coupable par contumace pour deux manifestations qui ont tourné à la violence en 2013.
Dans une déclaration écrite, il a affirmé que le matin de son expulsion prévue, mercredi, il craignait d'être appréhendé et tué à son arrivée dans son pays d'origine.
Alors qu'il se préparait à embarquer sur un vol de retour vers l'Égypte ce jour-là, il a dit avoir subi un accident vasculaire cérébral et avoir été transporté à l'hôpital.
Plus tard mercredi, M. Gouda a affirmé avoir appris dans un courriel de l'Agence des services frontaliers du Canada que le ministre de l'Immigration, Marc Miller, avait arrêté l'expulsion.
M. Miller a refusé de parler de ce cas spécifique, invoquant des questions de confidentialité et de sécurité jeudi.
«De toute évidence, lorsque quelqu'un risque réellement d'être condamné à la peine de mort, ce à quoi nous sommes opposés en tant que gouvernement, notre gouvernement doit agir, a déclaré M. Miller aux journalistes à Toronto. Évidemment, les cas de personnes fuyant la persécution pour diverses raisons doivent être examinés à la pièce.»
M. Gouda a exprimé sa gratitude à M. Miller et au député libéral québécois Sameer Zuberi, ainsi qu'à la communauté égyptienne et à la Coalition égypto-canadienne pour la démocratie pour l'avoir défendu.