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Surpopulation de cerfs: la Ville de Boucherville n'interviendra pas
La Ville de Boucherville n'interviendra pas pour limiter la population de chevreuils sur son territoire.
La Ville de Boucherville n'interviendra pas pour limiter la population de chevreuils sur son territoire.
Depuis quelques semaines, les cerfs sont nombreux à circuler dans les rues de la ville en quête de nourriture. Ils s'alimentent avec la végétation des parcs et des quartiers résidentiels longeant le boulevard Marie-Victorin. Les automobilistes sont d'ailleurs invités à réduire leur vitesse afin d'éviter une collision.
La majorité de ces cerfs ont quitté le parc national des Îles-de-Boucherville en quête de nourriture durant l'hiver. Les résidents les ont vus profiter du couvert de glace pour migrer de l'autre côté du fleuve Saint-Laurent et trouver refuge sur la Rive-Sud. Le dégel hâtif les a empêchés de retourner dans leur habitat naturel.
Les chevreuils ont profité du couvert de glace pour traverser à Boucherville. Crédit | Courtoisie N. Gemme
La Ville a bon espoir qu'ils y retournent par eux-mêmes. «L'animal va retrouver un endroit pour habiter ou encore il va retourner sur les îles de Boucherville en temps opportun. Il faut savoir que ce sont des animaux qu'ils sont de très bons nageurs. Ils sont capables de faire plusieurs allers-retours à la nage entre Boucherville et les îles», affirme Julie Lavigne, directrice des communications à la Ville de Boucherville en entrevue à Noovo Info. D'ici là, les citoyens doivent protéger leurs haies de cèdre, arbres et pousses avec clôtures permanentes ou temporaires.
(Les automobilistes sont invités à réduire leur vitesse sur le boulevard Marie-Victorin et à déclarer tout animal blessé)
Le parc des Îles-de-Boucherville a un problème de surabondance de cerfs de Virginie depuis plusieurs mois déjà. Selon les derniers inventaires aériens disponibles datant de 2021, le cheptel comptait 300 bêtes ce qui est nettement supérieur à la capacité du parc national. Pour une biodiversité adéquate, il faudrait compter cinq cerfs par kilomètre carré, soit six fois moins que le dernier recensement effectué par la Société des établissements de plein air du Québec. L'an dernier, la SEPAQ envisageait d'abattre 200 cerfs et de remettre la viande à des organismes de bienfaisance. L'opération a toutefois été reportée à l'automne prochain.
Rappelons que la Ville de Longueuil voulait abattre au moins 70 chevreuils pour protéger le parc Michel-Chartrand, mais des opposants ont porté la cause devant les tribunaux. L'opération a été suspendue jusqu'à ce que le dossier soit entendu en Cour supérieure le mois prochain.