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St-Louis souhaite que les joueurs abordent le camp avec le sentiment d'urgence

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e648e0a41a1254de12affca064088d22e152ee7557f0a8dbe596c7b4d0499889.jpg ARCHIVES - Le centre des Sénateurs d'Ottawa Ridly Greig (71) se bat contre le centre du Canadien de Montréal Kirby Dach (77) durant la troisième période d'un match préparatoire de la LNH, le mardi 1er octobre 2024, à Montréal. (LA PRESSE CANADIENNE/Ryan Remiorz, archives)

Martin St-Louis garde un mauvais souvenir du camp du Canadien de Montréal l'an dernier.

L'entraîneur-chef du Tricolore a pris l'entière responsabilité pour le mauvais début de saison de sa troupe, disant avoir pris des décisions sous le coup des émotions après avoir vu deux de ses joueurs tomber au combat durant le camp.

«Nous avions de bonnes intentions en arrivant au camp. Je pensais que nous étions bien préparés, a dit St-Louis, mercredi, lors de l'ouverture du camp du Canadien. Ce qui a fait dérailler les plans, ce sont les blessures et les matchs un peu fous, qui nous ont menés à jouer de prudence en fin de camp.»

Lors du quatrième de six matchs préparatoires du Canadien l'automne dernier, St-Louis avait vu l'attaquant Patrik Laine et le défenseur David Reinbacher subir d'importantes blessures. Puis, lors de la partie suivante, face aux Sénateurs d'Ottawa, une mise en échec tardive de Ridly Greig à l'endroit de Kirby Dach avait eu un effet domino. Arber Xhekaj avait aussi porté un coup dangereux au joueur étoile des Sénateurs, Tim Stützle. Puis Dach et Greig avaient jeté les gants, en troisième période.

Le résultat: le Canadien avait envoyé seulement quelques vétérans — et surtout des membres du Rocket de Laval — dans la mêlée lors du dernier match préparatoire, encore une fois face aux Sénateurs.

Tout ça était donc allé à l'encontre de la philosophie de St-Louis, qui préfère voir ses piliers obtenir plus de temps de jeu durant le calendrier préparatoire afin d'être prêts pour le début de la saison.

D'ailleurs, le Canadien avait gagné seulement deux de ses six premiers matchs la saison dernière. Désorganisé dans son territoire, il présentait une fiche de 5-10-2 après un revers contre le Wild du Minnesota, le 14 novembre, et occupait le dernier rang du classement général de la LNH.

«Vous devez ressentir un sentiment d'urgence dès maintenant, a dit St-Louis. Vous ne pouvez pas attendre le début de la saison pour tourner l'interrupteur et vous mettre en marche.

«Vous devez avoir le couteau entre les dents à l'entraînement, a-t-il ajouté. Vous devez vous dire que chaque répétition à l'entraînement est réelle, aborder les matchs préparatoires comme si vous étiez en saison régulière.

«Si vous faites ça individuellement, (alors) ça va se transposer collectivement. Et ça va augmenter nos chances de gagner des matchs», a souligné St-Louis.

Comme l'an dernier, le Canadien jouera ses troisième et quatrième matchs préparatoires face aux Maple Leafs, puis ses deux derniers face aux Sénateurs. St-Louis a cependant affirmé qu'il aimerait pouvoir compter sur ce qui ressemblera à sa formation régulière lors des deux derniers matchs.

«J'aimerais ça, mais ça va dépendre de ce que l'autre équipe fait aussi», a dit St-Louis, lançant la balle dans le camp des Sénateurs.

En vertu de la nouvelle convention collective, le calendrier préparatoire sera réduit à un maximum de quatre matchs par équipe à compter de la saison 2026-27. Le temps pressera donc encore plus pour la troupe de St-Louis afin de trouver ses repères.

Pour ce qui est de ce camp-ci, le groupe de 60 joueurs a été divisé en trois et des matchs intraéquipes sont à l'horaire jeudi, vendredi et samedi. Après une journée d'entraînement pour tous les groupes dimanche, le Canadien jouera un premier match préparatoire lundi, face aux Penguins de Pittsburgh, puis un deuxième mardi, contre les Flyers de Philadelphie.

«Nous ne repartons pas à zéro, a rappelé St-Louis. Nous voulons amener de la continuité et reprendre là où nous avons terminé la saison dernière.

«Les joueurs ont travaillé fort cet été. Nous voulons trouver des façons d'augmenter nos chances de succès, même si rien n'est garanti», a conclu St-Louis.

Alexis Bélanger-Champagne

Alexis Bélanger-Champagne

Journaliste