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Les deux tiers des Canadiens qui ont participé à un sondage en fin de semaine dernière ont dit croire que l’invasion de l’Ukraine par la Russie pourrait dégénérer en une guerre mondiale.
Le sondage a été réalisé par la firme Léger auprès de 1519 Canadiens et de 1004 Américains du 25 au 27 février, soit juste après le lancement de l’attaque militaire russe.
Un nombre élevé de 89 % des répondants ont affirmé qu’ils étaient inquiets ou très inquiets de la décision russe d’envahir son voisin.
Le sondage révèle aussi qu’un peu plus de la moitié des Canadiens interrogés approuveraient l’envoi d’une aide canadienne aux forces de l’OTAN pour contrer la Russie.
Lorsqu’on a demandé aux participants lequel des deux pays ils appuyaient dans l’affrontement, 83 % des Canadiens ont répondu l’Ukraine, comparativement à 71 % des répondants des États-Unis.
Environ les trois quarts des Canadiens et un peu plus des deux tiers des Américains ont dit croire que le président de la Russie, Vladimir Poutine, mentait lorsqu’il a justifié l’invasion de l’Ukraine en déclarant: «J’ai décidé de lancer une opération militaire spéciale afin de protéger des gens qui ont été soumis à de l’intimidation et à un génocide au cours des huit dernières années.»
Le vice-président exécutif de Léger, Christian Bourque, a fait part d’une certaine surprise en constatant que 66 % des Canadiens interrogés ont dit croire que l’invasion de l’Ukraine par la Russie pourrait dégénérer en une guerre mondiale. Cela indique que les répondants perçoivent qu’il s’agit bien plus que d’une guerre lointaine qui ne les concerne pas, selon M. Bourque, qui estime que l’inquiétude des Canadiens à cet effet est probablement grandissante.
Parmi les Canadiens interrogés, 45 % ont favorisé le recours à des sanctions économiques plus sévères contre la Russie. Un peu plus de 20 % des répondants ont dit souhaiter que des négociations soient déclenchées afin de trouver un compromis pacifique entre les parties alors que 14 % ont réclamé une action militaire pour aider l’Ukraine à se défendre. À peine 2 % des personnes interrogées ont favorisé une intervention militaire contre la Russie.
D'autre part, 12 % des Canadiens ont suggéré aux autorités d’attendre avant d’agir pour voir comment la situation évoluerait et 7 % ont soutenu qu’il vaudrait mieux ne rien faire.
Une intervention des Forces armées canadiennes a recueilli l’appui de 9 % des répondants canadiens, mais 52 % y ont été favorable si elle s’inscrivait dans une action concertée des forces de l’OTAN. Un Canadien sur dix a refusé que le Canada fournisse toute aide militaire, alors que 13 % accepteraient qu’il envoie de l’équipement militaire et de l’argent.