Une Québécoise met en garde contre le tourisme esthétique après s'être rendue en Colombie pour subir un lifting des seins parce que c'était moins cher.
Avertissement: une image contenue dans cet article pourraient choquer certaines personnes.
Elle qualifie aujourd'hui cette décision de pire décision de sa vie.
Il y a cinq ans, Alexandra Denis-Bérubé a découvert qu'elle avait une tumeur bénigne dans l'un de ses seins et a été mise sur une liste d'attente pour une intervention chirurgicale qui aurait pris quatre à cinq ans.
Elle a décidé d'essayer le système privé et a découvert que le coût de l'ablation de la tumeur, plus un lifting, s'élevait à 16 000 dollars.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Une amie lui a alors recommandé d'envisager de se faire opérer en Colombie.
«Quand vous êtes à l'épicerie et que vous devez choisir entre deux pommes qui se ressemblent, vous choisissez automatiquement la moins chère, c'est pourquoi j'ai pris cette décision», explique-t-elle.
L'opération en Colombie ne coûte que 3000 dollars, mais elle s'est rapidement rendu compte qu'elle ne comparait pas ce qui était comparable.
«Quand je suis arrivée au Québec, toutes les complications sont arrivées en même temps», raconte Mme Denis-Bérubé.
Il s'avère que le chirurgien avait utilisé des points de suture non résorbables, que son corps a commencé à rejeter. Un à un, les points ont commencé à ressortir à travers ses plaies désormais rouvertes.
«Toutes mes cicatrices sont ouvertes, il a donc fallu cinq mois pour les refermer», explique Mme Denis-Bérubé.
Parallèlement, elle devait faire face aux complications d'une deuxième intervention appelée «Brazilian butt lift» ou BBL.
Une infection a provoqué de graves ecchymoses sur ses hanches et son ventre.

«Je dirais que 90 % — neuf zéro — de nos patients qui présentent des complications liées à la chirurgie plastique viennent de l'étranger», a expliqué le Dr Hani Sinno, chirurgien plasticien.
Il n'est pas impliqué dans le cas de Denis-Bérubé, mais il a déclaré que la tendance au tourisme esthétique a pris de l'ampleur sur les réseaux sociaux et qu'il a constaté une augmentation du nombre d'hospitalisations dues à des complications.
«Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de complications ici au Canada, à Montréal», a souligné le Dr Sinno. «Cela signifie simplement que leurs patients ne bénéficient pas d'un suivi adéquat et que les complications qu'ils rencontrent ne sont pas celles que nous observons ici au Canada.»
Mme Denis-Bérubé a expliqué que sa décision d'essayer d'économiser de l'argent lui avait finalement coûté plus cher, tant sur le plan physique que psychologique.
«Je fais avec», a-t-elle dit. «Je veux juste raconter mon histoire pour éviter à d'autres femmes de vivre la même souffrance.»
Depuis son voyage en Colombie, elle a dû subir deux autres opérations et doit encore en subir au moins une autre.
Elle estime que le coût total s'élève désormais à plus de 40 000 dollars.
«C'est probablement la plus grosse erreur de ma vie», a-t-elle déclaré.

