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Les arbres devront servir à refroidir naturellement des îlots de chaleur, mais aussi à atténuer les impacts des inondations, réduire la pollution sonore et augmenter la biodiversité, dans 19 quartiers de la ville.
De passage au Sommet Climat Montréal, le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, annoncera mercredi un financement de 187 millions $ pour «faire avancer les priorités climatiques au Québec» et plus de 40 millions $ pour trois initiatives de plantation d'arbres dans la région de Montréal.
Avant de procéder à différentes annonces de son gouvernement, Steven Guilbault a lancé une flèche aux conservateurs et à leur chef Pierre Poilievre lors d'une allocution au Sommet climat Montréal mercredi, citant le président américain Joe Biden.
«Si vous n'avez pas de plan climatique, vous n'avez pas de plan pour l'économie, vous n'avez pas de plan pour l'emploi et la sécurité nationale ou même internationale», a indiqué le ministre en ajoutant que «tous les jours, les conservateurs de monsieur Poilievre contestent» les investissements dans la lutte au changement climatique et «même la réalité des changements climatiques».
Le financement fédéral de 40 millions $ annoncé mercredi, dans le cadre du programme national `2 milliards d'arbres', devrait permettre de planter plus de 275 000 arbres dans la région du Grand Montréal.
La première initiative, portée par la Société de verdissement du Montréal métropolitain (SOVERDI) et l'Alliance forêt urbaine, vise à planter 200 000 arbres d'ici 2030 sur des terrains privés et institutionnels à travers «des milliers de projets» dans des cours d'école, des hôpitaux et des stationnements notamment.
Le fédéral doit investir 20 millions $ dans ce projet, un montant équivalent à ce que la Ville de Montréal financera. Un autre montant de 20 millions $ sera déboursé par d’autres municipalités de la région métropolitaine ou les arbres seront plantés.
La deuxième initiative, en collaboration avec la Ville de Montréal, devrait permettre de planter plus de 64 000 arbres en deux ans dans les secteurs de la ville qui sont sujets aux vagues de chaleur.
Les arbres devront servir à refroidir naturellement des îlots de chaleur, mais aussi à atténuer les impacts des inondations, réduire la pollution sonore et augmenter la biodiversité, dans 19 quartiers de la ville.
Pour ce projet, le gouvernement du Canada financera environ 20 millions $ alors que le gouvernement du Québec versera près de 11 millions $ et la Ville de Montréal 10 millions $.
«Nous savons que l'un des meilleurs outils dont nous disposons pour lutter contre le changement climatique est la nature. C'est aussi l'un de nos meilleurs outils pour construire des villes prospères et agréables à vivre», a indiqué le ministre Guilbeault dans un communiqué.
Le ministre de l'Environnement a également indiqué que le financement d’un troisième projet a permis la plantation de 11 000 arbres à Vaudreuil-Dorion en 2022.
Il y a deux semaines, un rapport du commissaire à l'environnement et au développement durable, Jerry V. DeMarco, avait critiqué le programme de plantation d'arbres du gouvernement fédéral.
Les libéraux avaient d'abord promis la plantation de deux milliards d'arbres, dans le but précis de capter le carbone, lors de la campagne électorale fédérale de 2019 et avaient ensuite octroyé un budget de 3,2 milliards $ un an plus tard, pour y arriver.
Un audit des deux premières années de plantation indique qu'il semble que le gouvernement ne soit pas sur la bonne voie pour obtenir même quatre pour cent des arbres promis dans le sol d'ici la fin de 2030. De plus, le gouvernement canadien n'avait pas signé d'accords de projets à long terme avec les provinces ou les territoires pour remplir ses promesses.
«C'est vrai qu'il faut qu'on accélère le pas», a reconnu le ministre Guilbault.
«L'objectif a toujours été de planter 2 milliards d'arbres d'ici 2030 et en 2020, il s'en est planté 30 millions et l'an passé 60 millions et on doit arriver à une vitesse de croisière de 300 millions par année», a ajouté le ministre.
Le ministre Guilbeault a annoncé également mercredi 187 millions $ pour «faire avancer les priorités climatiques au Québec».
De ce montant, près de 60 millions $ serviraient à aider les ménages à faible revenu de la province à abandonner le mazout domestique au profit d'options plus abordables pour répondre à leurs besoins énergétiques.
Un montant de 127 millions $ sera investi par le fédéral «pour soutenir des initiatives qui entraînent une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2030 et qui s'alignent sur les objectifs du Canada et du Québec en matière de carboneutralité d'ici 2050».
Le ministre de l'Environnement a expliqué que ce fonds sert «surtout à appuyer des initiatives municipales». Les villes sont donc invitées à présenter des projets «qui peuvent prendre plusieurs formes» et qui permettront de réduire les émissions de GES.
Le ministre Steven Guilbeault a aussi annoncé un financement de 1,5 million $ par l'entremise du Fonds municipal vert pour soutenir 18 initiatives locales au Québec.
Ces initiatives doivent permettre d'accroître «l'efficacité énergétique et la durabilité dans des domaines clés tels que le logement, les transports, les bâtiments municipaux et l'aménagement du territoire».