Le Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l’Abitibi-Témiscamingue (FIQ-SISSAT), qui fait partie de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, clame que les soins de santé sont «en péril» dans la région et demande plus d’action de la part du gouvernement du Québec.
La FIQ-SISSAT réclame, entre autres, un statut particulier pour la région, ce qui permettrait un meilleur recrutement et une meilleure rétention des professionnels en soin de la santé et d’ainsi maintenir les soins et services à la population. Le syndicat déplore que si le problème est reconnu, bien peu d’actions soient posées.
Selon la FIQ-SISSAT, cette inaction provoque «des coupures de services, des plans de délestage [et] une détérioration des conditions de travail des professionnelles en soins». Cela engendrerait également une augmentation –parfois obligatoire– des heures supplémentaires et un recours à de la main-d’œuvre extérieure, ce qui amènerait des frais conséquents.
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Le président de la FIQ-SISSAT, Jean-Sébastien Blais, estime qu’il serait plus avisé d’investir cet argent en maintenant par exemple les primes liées à la COVID-19, en ajoutant une prime salariale de rétention ou en aménageant les horaires de façon à permettre une meilleure conciliation travail-famille.
La présidente de la FIQ, Julie Bouchard, critique également le recours à la main-d’œuvre indépendante.
«Ce n’est ni plus ni moins qu’une porte de sortie pour nos membres qui quittent le réseau public pour aller travailler au privé, souvent pour des raisons de conciliation travail-famille-vie personnelle, déplore-t-elle. On voit qu’en région éloignée, c’est une problématique préoccupante qui a un impact sur celles qui restent dans le réseau public.»
La FIQ-SISSAT est d’autant plus inquiète qu’elle affirme que 5500 quarts de travail seraient «à découvert» au cours de l’été. Elle prévoit donc entreprendre des actions au cours des prochaines semaines.
Au moment d’écrire ces lignes, le ministère de la Santé et des Services sociaux n’avait pas répondu à nos demandes d’entrevue.
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